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La Paroisse
Autres homélies du dimanche 21 juillet (abbé Philippe BEITIA)
Autres homélies du dimanche 21 juillet (abbé Philippe BEITIA)
© ND de la Bidassoa

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Autres homélies du dimanche 21 juillet (abbé Philippe BEITIA)

Frères et sœurs,

Chez les Orientaux, l’hospitalité est sacrée. On l’offre à des proches, certes, mais aussi à des inconnus. Nous-mêmes, en Occident, nous la pratiquons : on accueille volontiers, chez soi ou à table, parents, amis, relations professionnelles et sociales.

Les textes de la Parole de Dieu sont bien surprenants, aujourd’hui. Ils nous montrent Dieu recevant l’hospitalité de la part des hommes. Abraham accueille le Seigneur sous la forme de trois visiteurs. La tradition chrétienne a vu là une manifestation de la Trinité, des trois personnes divines du Père, du Fils et de l’Esprit Saint à Abraham. Jésus, lui, le Fils de Dieu, relate saint Luc a été aidé – ainsi que ses apôtres, par des femmes qui les accompagnaient dans leur mission et qui mettaient au service du groupe apostolique certaines de leurs ressources. Nous voyons Jésus, aujourd’hui, reçu par des amis qu’il s’était fait à Béthanie, par Marthe, Marie et leur frère Lazare.

Et nous voyons Marthe, accaparée par les multiples soucis du service. Sainte Thérèse d’Avila, qui toute mystique qu’elle était, manifestait qu’elle était réaliste pour ce qui concerne la fondation, la vie et le développement de ses Carmels, qui se révélait parfois comme une redoutable femme d’affaires, méditant sur l’épisode de l’évangile que nous venons d’entendre, disait, de manière pittoresque, qu’heureusement qu’il y avait sainte Marthe parce que sinon, Notre Seigneur serait mort de faim. Mais, le défaut de Marthe, c’est qu’elle se disperse en mille soucis. Elle est, bien sûr, d’une totale générosité mais Jésus lui rappelle qu’il s’agit avant tout de chercher son Royaume. L’exemple de Marthe nous invite, bien sûr, chacun selon nos moyens, notre âge et notre santé, à – comme disent nos jeunes – à nous bouger, à agir pour le Christ. Mais ce que nous allons faire pour le Christ, pour l’Eglise, ne doit pas être un pur activisme, une action pour l’action, ni non plus une manière de nous glorifier, de nous pavaner en disant que nous avons fait ceci, que nous avons pris telle initiative, qu’heureusement que nous étions là sinon telle ou telle chose ne se serait pas faite. Connaissez-vous cette petite histoire. C’est celle d’une paroisse qui végète et qui, suite à l’apostolat d’un nouveau prêtre et de laïcs, se met à refleurir. Et eux de dire : « Heureusement que nous étions là car regardez ce qu’était cette paroisse avant quand il n’y avait que le Saint Esprit qui s’en occupait ! ». Donc, ce que nous faisons pour le Christ, pour l’Eglise, pour l’évangélisation, faisons-le dans un esprit d’humble service, dans un esprit coopératif – il s’agit de le faire avec d’autres - , en ayant comme ligne de mire uniquement de servir le Christ, de faire avancer son royaume, de faire avancer l’évangélisation.

Il y a Marthe. Mais il y a aussi Marie. Si Marthe donne au Seigneur, Marie reçoit du Seigneur. Au grand saint Vincent de Paul, on demandait un jour ce qu’il fallait pour être son disciple, pour le suivre, pour s’occuper des pauvres, des malades, des prisonniers, des enfants abandonnés. Et saint Vincent de répondre : « Donnez-moi des contemplatifs ». Lui-même, ce grand organisateur d’œuvres sociales marquées par l’évangile, passait six heures dans la prière. Certes, il ne nous est pas demandé tant. Mais l’exemple de saint Vincent, l’éloge que le Seigneur fait de Marie, nous invite à être des hommes et des femmes de prière. Où en sommes-nous de ce point de vue là ? Ressemblons-nous à ce paysan dont parle le curé d’Ars et qui disait à Dieu : « Je m’en vais vous dire deux mots afin de me débarrasser de vous ». Sachons prendre un temps un peu long tous les jours pour méditer la Parole de Dieu, pour prier un peu longuement. La prière un peu longue va nous faire entrer dans une plus grande connaissance du Christ, dans une meilleure connaissance du Christ. Elle va nous enflammer d’un amour plus vif pour lui. Elle va nous faire partager les préoccupations du Christ, le souci des autres, l’urgence du témoignage et de la mission et nous donner, selon nos possibilités, bien sûr, de témoigner de lui, de participer à la mission de l’Eglise.

Ce faisant, nous aussi nous accueillerons le Seigneur dans notre maison, dans notre cœur, dans notre âme.  Comme vous l’avez sûrement appris autrefois au catéchisme, l’un des effets du baptême, c’est que la Sainte Trinité vienne habiter notre âme. Il arrive parfois, lorsque nous recevons chez nous que, pour une raison ou pour une autre nous laissions notre invité seul un moment. Quand nous revenons vers lui, généralement, nous nous en excusons. Il ne s’agirait pas de laisser en nous, la Trinité toute seule mais de l’accueillir par notre vie de prière et de la servir par ce que nous faisons pour le Seigneur.

Ce faisant, le Seigneur est notre hôte. Si nous savons l’accueillir, lui, au-delà de notre mort, nous accueillera chez lui. Et ce sera un accueil royal, dont nous n’avons même pas idée. Qui dépassera tout ce que nous avons fait pour lui. Car le Seigneur récompense généreusement ce que l’on fait pour lui. Amen.

 

Pour St. Jacques (Fêtes patronales de Béhobie)

Jacques, témoin de l’agonie de Jésus, de sa transfiguration, de la résurrection d’une petite jeune fille. Premier apôtre mis à mort pour le Christ.

Traditions de Compostelle : évangélisation de l’Espagne. Ministère harassant. La Vierge Marie emmenée par des anges à Saragosse pour l’encourager. Martyre à Jérusalem. Retour de ses restes mortels à Compostelle. Sens de ces traditions : évangéliser, témoigner du Christ, n’a jamais été facile : martyre du sang, martyre médiatique, martyre du politiquement correct. Comme chrétien, l’accepter et tenir bon dans la foi et le témoignage. Etre chrétien sans complexe.

Présence spirituelle de St. Jacques à Compostelle et dans notre Eglise : conversions, miracles, guérisons.

Comme l’Apôtre, être témoin de la mort et de la résurrection du Christ. Partager les préoccupations du Christ, concrètement. Avoir un cœur d’Apôtre : amour vif du Christ, désir de poursuivre son œuvre.

Aide de la Vierge qui a été fidèle au pied de la croix et qui nous obtient l’esprit de fidélité et de force.

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