Avec son aimable autorisation, nous publions l’article de Sud Ouest
signé par Madame Edith ANSELME
et la photo qu’elle a prise au presbytère après nous avoir écoutés.
Merci, Edith !
« Un coup dans mon cœur de prêtre »
Lors de sa messe de dimanche 11 mars, Jean-Marc Lavigne, curé de Notre Dame de la Bidassoa avait alerté les fidèles des difficultés financières de la paroisse. Il était soutenu dans sa
démarche par son comptable Simon Estivals. "Une démarche destinée à provoquer, a minima une prise de conscience, au mieux un sursaut concret de la part des fidèles" avait justifié l’homme d’église. "Notre paroisse est une famille et comme dans toute famille, il est parfois utile de se réunir quand des décisions sont à prendre ensemble". Cet appel a été entendu et bien compris. Des dons et surtout des virements automatiques mensuels ont depuis, été effectués ce qui réjouit Jean-Marc Lavigne.
Ni "trou", ni "rouge" dans les finances
Mais le curé et son comptable, Simon Estivals tiennent à bien préciser que contrairement au titre de l’article paru le 14 mars dans ces colonnes "Nous n’avons jamais été dans ce qu’on appelle "le rouge", un terme bancaire qui signifie un découvert. Par ailleurs, l’accroche évoquait "un gros trou" et cela nous a choqués. En effet, un "gros trou" signifie dans l’esprit des gens une disparition subite de fonds (détournement, vol, perte) ce qui n’est évidemment pas le cas".
Jean-Marc Lavigne et Simon Estivals tiennent aussi à effacer une phrase de l’article qui a pu semer une confusion quant au montant des quêtes paroissiales et celui des recettes totales "La somme de 119 151 euros ne correspond évidemment pas à celle des quêtes. Cette somme est le montant total des recettes annuelles de 2016 dont 33 000 de quêtes en 2016 et 27 000 en 2017. Le total des dépenses de 2016 s’élève à 144 502 euros pour la même année, ce qui laisse apparaître un déficit. Mais un déficit n’est pas un "trou".
Jean-Marc Lavigne a été surtout très blessé par la photo d’archives qui le représente face au tabernacle, grand ouvert et…Vide. "Un coup dans mon cœur de prêtre"
regrette-t-il en évoquant la profanation de l’église Saint-Vincent en 2015. Un évènement qu’il préfère laisser au passé pour ne retenir que le soutien de ses paroissiens et les généreux gestes d’aujourd’hui.
Edith ANSELME
Journal Sud Ouest
Lundi 23 avril 2018
Page 24 Hendaye/TxingudieHHe