Cher monsieur le curé,

J'ai en effet déposé la verrière de Saint Jacques, mais pour l'instant je ne suis pas revenu à Hendaye, je me suis concentré sur ce premier vitrail.
Vous aviez pu constater les déformations importantes des panneaux de ce vitrail, et par expérience, je sais que les dessertir en l'état est toujours risqué, car on risque fort de briser involontairement certaines pièces.
Après avoir vérifié la tenue des grisailles (peintures), j'ai plongé les panneaux les uns après les autres dans un bain d'eau savonneuse, ce qui rend le dessertissage plus aisé, donc moins risqué.
Par ailleurs, bien qu'ayant très soigneusement relevé toutes les côtes indispensables et bien que le travail du ferronnier qui a réalisé les châssis soit excellent, il a tout de même fallu réajuster un tout petit peu deux "cloisons", avant de commencer la restauration proprement dite.
Je l'entreprends dès demain.
D'autre part, je pense que je viendrai à Hendaye en fin de semaine ou début de l'autre pour déposer un autre vitrail et ainsi, parallèlement à la restauration du premier, commencer le dessertissage du second. 
Enfin en ce qui concerne la visite de l'atelier, ce sera avec grand plaisir que je vous accueillerai et que je vous montrerai le travail.
Ce ne sera pas à Garos, car j'ai vendu ma maison et mes locaux de travail, en Février dernier, je me suis réinstallé dans le village voisin Fichous-Riumayou (5mn de Garos).
Il n'y a pas cette atmosphère d'atelier qu'il y avait à Garos, mais je suis très bien installé avec tout ce qui est indispensable pour travailler dans de très bonnes conditions .
Vous me ferez part de la date à laquelle vous souhaitez venir.
Voilà monsieur le curé pour ces nouvelles.
En vous remerciant une fois de plus de m'avoir confié ce magnifique travail, je vous prie d'accepter mes respectueuses salutations .

Henri Chaudron