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Paroles du curé
Homélie de l’Épiphanie du Seigneur
Homélie de l’Épiphanie du Seigneur
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 929 mots

Homélie de l’Épiphanie du Seigneur

EPIPHANIE    2007

 

          L’Epiphanie est liée à la sympathique tradition du gâteau de roi ou galette des rois.

          Et en vous souhaitant déjà de le partager à midi dans la joie, avec votre famille et vos amis, je vous en donne la signification.

 

          Pourquoi mange-t-on la galette des rois à l’Epiphanie ?

          Ronde et dorée, à l’image du soleil, la galette symbolise en cette période de l’année, la victoire du soleil sur la nuit de l’hiver. Au début de notre ère, c’était une fête païenne. Les chrétiens ont gardé le signe mais ont transformé une fête de soleil en fête de la manifestation, de l’épiphanie de Jésus, véritable lumière du monde ! N’oublions pas ce message de foi quand nous « tirerons les rois » comme on dit.

 

          Donc le Christ est lumière, soleil levant pour nos vies ; la galette ronde et dorée rappelant le soleil nous rappelle le Christ lumière !

 

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          La bonne nouvelle de Noël a bouleversé le monde et le mystère éclate au grand jour : la joie est pour tous, la lumière est pour tous, le salut est pour tous… et cela est annoncé clairement par Isaïe le prophète : « Debout ! Resplendis : elle est venue ta lumière ! Regarde ! Lève les yeux ! … Le Seigneur se lève et sa gloire brille sur toi. »

 

          Cette lumière nous la retrouvons dans l’évangile des Mages, ces païens venus de loin… mais cette lumière est aussi accompagnée de ténèbres… voyez plutôt :

 

          Hérode est dans les ténèbres : il est pris d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui… il convoque les mages « en secret » pas en pleine lumière donc ; puis il s’enferme dans le mensonge et la combine, faisant croire qu’il veut adorer le Messie alors qu’il cherche à le faire tuer.

 

          Les Mages eux, sont dans la lumière : ils viennent de l’Orient, du Pays où se lève le soleil ; et une étoile de lumière éclaire leur nuit.

Ils se mettent en marche, ils questionnent, ils cherchent la lumière de leur foi naissante.

Cette lumière vers laquelle ils tendent les réjouit déjà.

Puis, leur étoile, leur soleil, leur est révélé dans une personne qui est le Christ : ils se prosternent devant Jésus-Christ, enfant nouveau-né, la Lumière du Monde.

 

          Une vraie relation se crée alors… accompagnée d’un échange : Dieu offre au monde son Fils comme cadeau ; les Mages, eux, offrent à leur tour leurs cadeaux à Celui qu’ils reconnaissent comme Roi (d’où le cadeau de l’or) comme Dieu (d’où le cadeau de l’encens) comme mortel (d’où le cadeau de la myrrhe).

 

          Ce jour-là, Dieu se fait reconnaître par ceux qui le cherchent… ce même jour, les grands de ce monde s’enfoncent dans la nuit de leurs ténèbres, refusant de reconnaître Jésus Messie Sauveur.

 

 

          Aujourd’hui encore, il y a dans le monde et dans l’Eglise ce duel entre lumière et ténèbres : or, il faut que la lumière gagne : non pas avec la force des armes et des intégrismes, des critiques et des jalousies, … mais avec la force de l’amour, de la simplicité, de l’humilité et d’une lutte constructive pour la dignité et le bonheur des petits et des pauvres… car le Christ s’est identifié à eux de sa naissance à sa mort, de la crèche à la croix.

 

          Ainsi, nous sommes témoins d’étoiles qui brillent… qui brillent dans le cœur des catéchumènes et des recommençants : ils sont attirés par le Christ Lumière et veulent recevoir le baptême, la confirmation, et la communion.

 

          Leur route, comme celle des mages, est souvent longue, faite de questions et de découvertes, d’inquiétudes et de profonde joie, de drames et d’espérance.

 

          Pourtant une grande majorité d’entre eux ont connu aussi les ténèbres d’une vie passée qui les a marqués : difficultés personnelles, familiales, sociales… Ils ont voulu quitter ce pays ancien… pour renaître dans la lumière de la foi en Christ leur Sauveur, l’étoile brillante de leur vie et repartir par un autre chemin.

 

          Chez nous, ils sont 5 adultes : un pour le baptême à Pâques prochain et quatre pour la confirmation à Pentecôte prochain.

          Mais aussi 11 adolescents / Collégiens et Lycéen : trois pour le baptême ; 6 pour la communion et 2 pour la Confirmation. (sans compter les petits catéchisés au nombre de 4 aussi qui seront baptisés en juin).

 

          Nous pensons très fort à eux et nous les soutenons sur leur chemin, dans leur cheminement. Et nous leur préparons une place dans notre communauté qui doit toujours s’ouvrir… comme l’étable de Bethléem qui s’ouvrit aux bergers voisins et aux Mages lointains.

 

          Que cette fête de l’Epiphanie nous aide à redoubler de vigilance pour savoir comme Isaïe, lever les yeux et regarder puis nous réjouir car des étoiles de foi, d’amour et d’espérance illuminent aujourd’hui notre terre et notre quartier ; des hommes et des femmes sont attirés par le Christ et frappent à la porte de l’Eglise alors qu’on avait prédit la mort de l’Eglise et du Christianisme ; alors que les abus sexuels, de pouvoir et de conscience auraient dû faire sombrer profond et pour toujours le navire Eglise.

 

          Que cette reconnaissance devienne alors notre prière personnelle chez nous et communautaire ici, le dimanche, à l’eucharistie : dans la prière de reconnaissance nous ouvrons nos coffrets comme les mages pour offrir à Dieu ce que nous voyons de beau ; et qui vient de lui.

 

          Cette beauté vécue c’est son épiphanie quotidienne.

 

          L’Espérance n’est pas morte, elle éclaire l’horizon.

 

                                                           AMEN

 

 

 

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. © ND de la Bidassoa
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