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Paroles du curé
Homélie de la fête de l'Epiphanie
Homélie de la fête de l'Epiphanie
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 932 mots

Homélie de la fête de l'Epiphanie

EPIPHANIE 2018

 

          J’aime beaucoup cette fête de l’Epiphanie ; le moment où nous portons à la crèche les mages, belles figurines qui parachèvent le message de la Nativité m’a toujours ému

 

          Et puis en premiers voisins de l’Espagne, comment ne pas ressentir l’effervescence de ce jour unique pour nos amis espagnols : Dia de los Reyes… c’est le jour des cadeaux pour leurs enfants.

Et sur notre Doyenné, St Jean de Luz perpétue la tradition des Rois liée à la Procession Eucharistique genre de Fête Dieu en hiver initiée au XVIème siècle pour les pêcheurs en mer et leurs familles bien plus présents dans la ville qu’en début d’été en pleine campagne de pêche.

         

          Mais il ne faut pas oublier le cœur du message qui est dans l’Evangile, où l’on ne parle pas de Rois mais simplement de Mages. Où on ne dit pas non plus qu’ils étaient trois.

 

          Aujourd’hui, je choisis de vous commenter l’attitude des mages quand ils trouvent Jésus après leur longue marche à l’étoile…

 

          « En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leur présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. »

 

          = Attitude 1 : Ils virent l’enfant avec Marie.

Imaginez-vous leur joie de voir… jusque là ils cherchaient à voir… ils avaient cherché dans les astres, ils avaient cherché en s’informant auprès des puissants de Jérusalem comme Hérode et sa cour… et cette recherche les avait mis en mouvement : ils ont quitté leur pays à l’aventure avec au cœur cette conviction : si on part c’est pour voir, pour voir le roi des Juifs…

Maintenant, ils le voient : c’est Jésus, bébé avec sa jeune maman Marie.

 

Et nous… est-ce que nous cherchons encore ?… ou est-ce que nous avons tellement bien trouvé que notre vie n’est que routine, sur place, reproduction de gestes sans saveur ? Cela est un risque même pour les prêtres qui peuvent s’habituer à faire, à célébrer, à parler, à mener leur paroisse…

Ces mages, mes amis, venus d’ailleurs, étrangers, nous invitent à chercher toujours ; ils nous invitent aussi à voir Jésus dans sa crèche qu’est aujourd’hui toute personne dont nous nous approchons, surtout si elle est pauvre, différente de nous, inattendue… oui, c’est à un émerveillement toujours nouveau que nous sommes appelés par cette fête de l’Epiphanie.

On voit aussi Jésus dans sa parole quand on lit l’évangile et qu’on prend un temps suffisant pour le méditer, l’imaginer même, le rendre bien présent à nos vies.

On voit bien sûr Jésus dans l’Eucharistie, dans cette hostie que je tiendrais entre mes mains de pécheur pour vous la montrer : ensemble nous verrons alors Jésus.

Oh souvent, on a du mal à le voir car on nous gave les yeux d’images médiatiques ou publicitaires ou simplistes qui nous aveuglent… qui bouchent nos yeux à la vision de Jésus.

 

          = Attitude 2 : tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui.

Ces grands venus d’Orient, sûrement des chercheurs de haut rang, abaissent leur superbe, se mettent au niveau de l’enfant de la crèche ; leur beaux vêtements se plissent et se mêlent à la paille, leurs genoux frappent le sol, ils sont là face à face, au même niveau que Jésus… comme des enfants… comme prêts à l’embrasser… ils sont prosternés, en adoration.

 

Aujourd’hui, se mettre à genoux, se prosterner est davantage une attitude de soumission que nous n’aimons pas adopter… sauf quand nous sommes en présence d’un bébé par exemple… on se penche alors sur son berceau… on se baisse vers lui… et cela nous rend très heureux et même émus…

N’oublions pas que plus tard, Jésus, la veille de sa mort, se prosternera, se mettra à genoux, devant ses apôtres pour leur laver les pieds… puis il leur demandera : « Faites de même entre vous… »

C’est l’attitude du service des autres, c’est l’attitude de la proximité, c’est la fin des privilèges, des passe-droits et des hiérarchies, c’est le début d’une fraternité féconde.

C’est entrer dans la famille du Christ en nous considérant frères avec lui et entre nous.

Et l’Adoration du St Sacrement chaque mercredi nous renouvelle en ce sens.

 

          = Attitude 3 : Les mages ouvrirent leur coffrets et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

Ils y avaient pensé avant de prendre la route : ils avaient préparé leurs cadeaux : et ils ouvrent leurs coffrets d’or, d’encens et de myrrhe. Le plus beau, le plus fort en signification est là, offert, devant Jésus… et ainsi est résumé qui est ce bébé apparemment bien ordinaire.

Mais non, de fait. L’or pour montrer qu’il est Roi. L’encens pour montrer qu’il est Dieu. La myrrhe pour montrer qu’il est Homme et qu’il mourra comme tous les hommes.

Par ces offrandes, les mages expriment toute leur foi.

 

Et nous, nous devons aussi ouvrir nos coffrets et donner au Christ Jésus toute notre foi, notre corps, notre esprit, notre vocation.

En ouvrant nos cœurs, donnons-lui toute notre vie dans une offrande généreuse et confiante.

 

          En ce tout début d’année 2018, je vous transmets mes meilleurs vœux dans l’esprit des mages :

 

  • Cherchez à voir Jésus
  • Prosternez-vous devant lui et avec lui devant vos frères
  • Offrez-lui le coffret de votre cœur.

 

          Ainsi cette année sera bonne et heureuse pour chacun et pour tous ; vous serez courageux pour affronter les soubresauts de la vie ; tout -même le pire- sera éclairé par la présence lumineuse du Christ.

 

 

                                                                     AMEN.

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