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Paroles du curé
Homélie du 13ème dimanche ordinaire
Homélie du 13ème dimanche ordinaire
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 686 mots

Homélie du 13ème dimanche ordinaire

13ème dimanche du temps ordinaire     B

 

          Jésus en barque était passé de l’autre côté du lac de Tibériade.

… à peine a-t-il posé le pied à terre qu’une grande foule vient à lui.

 

          Malgré tout ce monde, comment ne pas être impressionné par l’attention de Jésus pour chaque personne. La beauté de son regard est unique plein d’enseignements.

          C’est ce que je retiens de l’évangile d’aujourd’hui.

 

C’est d’abord Jaïre, un homme important, un chef religieux, dont la fille est au point de mourir. Vous imaginez : Mourir à 12 ans !

C’est aussi une femme qui perdait son sang. Vous imaginez : Souffrir dans son corps depuis 12 ans !

 

Le premier se prosterne devant Jésus,

la seconde touche le vêtement du Christ puis se jette à ses pieds.

Les deux expriment là leur confiance dans les pouvoirs de guérison de Jésus.

 

          Loin d’être grisé par sa popularité au milieu de tant de monde… Jésus se laisse atteindre au plus profond de lui-même par ces deux seules personnes en grande souffrance au milieu de la foule.

Et il leur apportera son secours.

          Mais Jésus veut aller plus loin encore : il ne se contente pas d’être guérisseur ; il se révèle comme le Sauveur.

          Car lorsqu’on a rencontré le Christ qui s’est penché sur nos blessures, on découvre bien plus qu’un guérisseur de passage. On découvre celui qui nous sauve tout entier, corps et âme.

 

          C’est la foi qui fait découvrir un tel Christ.

D’ailleurs, il le dit lui-même :

Au père de la jeune fille malade : « Ne crains pas. Crois seulement ».

Et à la femme qui perd son sang : « Ma fille, ta foi t’a sauvée ».

 

          Vient alors la guérison :

« Femme, va en paix et sois guérie de ton mal ».

« Jeune fille, je te le dis, lève-toi ».

 

          Jésus sauve quand la foi de l’homme est comme une terre ouverte pour accueillir la semence de sa vie.

 

          Si nous croyons au Christ, nous croyons au Maître de l’impossible.

          Déjà le Livre de la Sagesse le disait avant que vienne le Christ sur notre terre : « Dieu n’a pas fait la mort ; il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants. Il les a tous créés pour qu’ils subsistent ».

 

          Jésus a lui-même connu la souffrance et la mort ;

il comprend alors nos douleurs et nos souffrances, il sait combien la mort nous afflige, surtout celle d’un enfant ;

il a voulu être totalement immergé dans les pages les plus douloureuses de nos vies. Il n’a pas fait semblant d’être un homme parmi les hommes ;

puis il est ressuscité, il s’est relevé d’entre les morts ;

la mort a été vaincue ; elle est un passage et pas une fin.

Désormais ressuscité, le Christ Jésus porte avec nous nos souffrances et nous donne la force de vivre notre quotidien ; et il nous donne la vie éternelle… il nous dira après notre mort, comme à la fille de Jaïre : « Je te le dis, lève-toi ».

 

          Comment alors ne pas avoir un regard renouvelé sur moi-même, sur les autres et sur Dieu ?

 

          Mon regard sur moi-même : je suis quelqu’un d’important même si je suis le dernier des pauvres gens. Je dois me considérer, m’apprécier moi-même, aimer ce que je suis, et croire en mes capacités.

 

          Mon regard sur les autres : chaque personne est un frère et une sœur en humanité, personnellement aimé aussi par Dieu ; alors je dois regarder toutes les personnes avec les yeux du Christ… même les étrangers.

 

          Mon regard sur Dieu enfin : Il n’est pas quelqu’un devant qui il faut trembler mais dont je dois être proche chaque jour par ma prière personnelle comme les deux personnages de l’évangile d’aujourd’hui ; prier avec insistance à partir de ce qui marque ma vie et la vie du monde.

 

          Avec un tel regard nouveau sur moi-même, sur les autres et sur Dieu, je suis invité à aimer la vie, à la protéger et à la faire gagner sur les forces de mort.

                                                                                                                                                    AMEN.

 

"Jeune fille, je le dis, lève-toi !" (Marc 35-43)
"Jeune fille, je le dis, lève-toi !" (Marc 35-43) © ND de la Bidassoa
"Jeune fille, je le dis, lève-toi !" (Marc 35-43)

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