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Paroles du curé
Homélie du 18ème dimanche du temps ordinaire. Kermesse paroissiale
Homélie du 18ème dimanche du temps ordinaire. Kermesse paroissiale
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 859 mots

Homélie du 18ème dimanche du temps ordinaire. Kermesse paroissiale

18ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE  B

 

          La première lecture nous a parlé de cailles et de manne. Les cailles sont des petits oiseaux délicieux à consommer et la manne était, semble-t-il, une espèce d’herbe comestible inconnue qui poussait dans le désert. N’ayez crainte, je ne vous donnerai pas des recettes de cuisine. Je n’ajouterai pas non plus un nouveau choix de menu pour notre repas de Kermesse de ce jour.

 

          Les liturges de l’Eglise ont souhaité retenir ce passage de livre de l’Exode aujourd’hui sachant qu’il en reçoit une application stimulante dans l’Evangile avec les paroles rapportées par Jésus.

          Comme je viens de le dire, ces deux aliments, les cailles et la manne, sont présentés comme une nourriture merveilleuse. En matière de nourriture succulente notre pays de France est lauréat et je ne vous dis pas le Pays Basque… et la kermesse d’Hendaye !

 

          Et je me rappelle cette dame que j’ai connu. Elle ne supportait pas qu’on gaspille du pain. Son jeune frère, pendant la dernière guerre, était mort de faim dans un camp de concentration nazi.

 

          Le pain a constitué chez nous, pendant de longs siècles, la nourriture de base et ceci lui a valu de symboliser la nourriture en général et tout ce dont l'homme a besoin pour vivre.

 

          Quand on a le souvenir collectif de disettes ou que l'on voit à la télévision des millions d'hommes, de femmes et d'enfants souffrant aujourd'hui encore de malnutrition, jeter délibérément du pain est indécent.

 

          Mais ce « pain de chaque jour » est, pour les chrétiens, d'autant plus respecté qu'il évoque inévitablement le pain de la messe, l’hostie consacrée, comme Jésus nous a dit de le faire à chaque messe, à sa suite, lui qui a célébré la première messe la veille de sa mort en l’an 30 à Jérusalem.

 

          Ce pain qu’avait pris Jésus dans ses mains et distribué à ses apôtres était chargé de tout un poids d'histoire et d'une belle signification religieuse.

         

          Et nous retrouvons là l’épisode de la manne que j’évoquais tout à l’heure, où le Seigneur dit à Moïse pour son peuple affamé dans le désert : « Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain ». Un pain miraculeux, qui ne doit rien au travail des hommes mais qui doit tout à la bonté de Dieu, un pain qui suscite la surprise et l’étonnement : « Mann hou ? » ... « Qu'est-ce que c'est ? »... "Zer da hori ?"  Telle est la manne ; telle est surtout l'eucharistie.

 

          L’Eucharistie, la messe : là nous sommes en présence d’une nourriture nouvelle, celle dont parle Jésus dans l’Évangile. D’abord, il y a eu le pain multiplié dont il a nourri une foule sur la montagne (c’était l’évangile de dimanche dernier). Mais cette foule a mal interprété son signe, et veut faire de Jésus un roi, se soumettre à ce Messie quitte même en devenir les esclaves. Or Jésus ne l’entend pas ainsi.

 

Non, Jésus ne vient pas à eux comme un maître ou un roi qui rassasierait ses sujets à satiété.

Il vient à eux comme un pain, comme un fruit de la terre, homme parmi ses frères. Il se présente comme le pain de Dieu son Père qui descend du ciel et donne la vie au monde. Un pain qui n’entretient pas seulement la vie mortelle du corps et le rassasie pour un temps : un pain qui donne la vie éternelle et divine. Celui qui vient au Christ, qui croit en lui, qui communie à son corps n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en lui n’aura plus jamais soif.

 

          Nous sommes invités à le croire de façon renouvelée… et à redécouvrir la joie de la communion, la joie de l’Eucharistie qui est le sacrement de l’Alliance avec Dieu en Jésus mort et ressuscité !

 

          Dans l’Eucharistie, il s’agit d’une rencontre, d’une rencontre communautaire qui fait grandir notre foi en Jésus, le pain venu du ciel.

 

          Lorsque je célèbre l’eucharistie à l’Hôpital Marin d’Hendaye, tout est simple. Mais, la communauté chrétienne, composée des personnes handicapées, de leurs familles et de leurs visiteurs, participe activement, avec joie et conviction. Le Christ est présent, tout autant que dans nos belles églises et dans nos cathédrales.

 

          On me demandait l’autre jour : « Qu’est-ce qui fait qu’une personne est chrétienne ? » La réponse est simple : Jésus Christ. Tout ce qui est important dans le christianisme, notamment les sacrements et la liturgie mais aussi l’amour sans distinction, tourne autour du Christ. C’est même lui le seul prêtre dont nous sommes, nous vos prêtres, les indignes représentants pourtant indispensables et heureux de l’être ; et avec vous, pas au-dessus de vous, nous sommes les bénéficiaires de l’Amour de Dieu qui donne et se donne.

 

Cette Eucharistie comme chaque dimanche c’est le Christ sous les apparences du Pain et du Vin, c’est la vraie nourriture que Dieu donne : qu’elle soit notre vie et notre joie ;  qu’elle se développe en vie et en joie éternelles pour chacun de nous. 

 

                                                           Amen
 

 

 

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