0
Paroles du curé
Homélie du 28ème dimanche du temps ordinaire à Biriatou
Homélie du 28ème dimanche du temps ordinaire à Biriatou
© ND Bidassoa

| LAVIGNE 922 mots

Homélie du 28ème dimanche du temps ordinaire à Biriatou

Dimanche 15 octobre : c'était le 9ème chapitre de la Confrérie des amateurs de Sagarno de la Bidassoa - Bidasoako Sagardozaleen Kofradia. Pour l'occasion, elle avait invité 18 autres Confréries du Pays-Basque Nord et Sud et des Landes à Biriatou pour une journée remplie de convivialité et de joie autour de multiples produits de nos terroirs.

La journée a commencé par le Messe en l'église Saint Martin suivie d'une pressée de pommes à l'ancienne, de la dégustation de jus de pomme frais ; puis de l'intronisation de nouveaux membres des confréries...

A treize heures le repas a été servi aux Jardins de Bakea, toujours à Biriatou, avec l'intronisation comme membres d'honneur des patrons de ce bel hôtel-restaurant de notre joli village, Corine et Eric DUVAL. 

Rendez-vous le 21 octobre 2018 pour le 10ème chapitre de la Confrérie ; premier millésime à fêter avec éclat !

 

28ème Dimanche du temps ordinaire

Fête de la Pomme et des Confréries

 

          Il n’y a pas meilleures lectures bibliques que celles de ce dimanche pour donner toute sa saveur à notre fête des Confréries gourmandes rassemblées en ce jour par celle des amateurs de sagarno / du vin de pomme de la Bidassoa.

 

          En effet ces textes, Parole de Dieu, nous parlaient de festin et de noces.

= Le festin d’abord dans le livre du prophète Isaïe. Un festin préparé et offert par Dieu pour tous les peuples sur sa montagne : viandes grasses, vins capiteux, viandes succulentes et vin décantés. Autant d’invitations à la joie qui fait dépasser la tristesse de la mort. Le Seigneur Dieu fera disparaître le voile de deuil et le linceul qui couvraient toutes les nations. Il fera disparaître la mort pour toujours.

Réjouissons-nous, il nous a sauvés.

 

          Le repas de fête est donc le signe de la vie qui l’emporte sur la mort ! Il n’est pas seulement exploit culinaire, abondance de mets savoureux, il n’est pas seulement retrouvailles entre les gens : c’est le repas de l’Amour de Dieu, de sa vie donnée pour toujours en nourriture pour l’éternité.

 

          Aussi, vos engagements de Confréries autour des produits de notre terroir, autour d’une production de qualité, autour de l’amitié et du partage de toutes ces bonnes choses… deviennent ici, deviennent pour Dieu, un appel à être serviteur de la vie, de sa vie.

Vivre en confrérie, c’est déjà signifier que vivre en frère (ce que veut dire confrérie) est le projet de Dieu pour l’humanité jusque dans son Royaume, le ciel, où nous serons pour toujours dans l’amour avec lui qui est l’Auteur de l’Amour et qui mène notre amour à sa perfection.

 

= L’autre texte, c’est l’évangile en St Matthieu, qui nous parlait des noces d’un prince. Soit dit en pensant, chaque fois qu’il est question de noces, d’époux, dans des paraboles de Jésus, c’est pour dire que l’amour de Dieu pour l’humanité des hommes est un vrai mariage, une alliance fidèle et forte, un amour sans retour.

On comprend alors la colère du roi qui est déçu par ses invités qu’il aime tant. Aucun ne veut venir au repas de noces. Tous trouvent des excuses.

 

          Et nous, si nous croyons que Dieu nous aime, et que son Alliance nous fait vivre et mieux aimer, nous devons redécouvrir qu’il nous invite à son festin. Ce festin, c’est la messe. « Heureux les invités au repas du Seigneur » entendrons-nous tout à l’heure juste avant de communier afin de nous préparer à recevoir la nourriture de notre âme dans la foi, le corps du Christ. « Prenez, mangez, ceci est mon corps ». « Prenez buvez, ceci est mon sang ».

 

          Sans juger quiconque, combien d’excuses ou de paresses passent avant ce rendez-vous. Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Je le crois de tout mon cœur.

 

          Et cela nous renvoie chacun à notre conscience et à nos choix. Vous y réfléchirez chez vous cette semaine.

 

          Et l’Eglise elle-même doit y réfléchir. Et je le fais ici.

          Il ne suffit pas d’afficher les horaires des messes, de faire sonner les cloches, d’entretenir nos lieux de culte, d’avoir des prêtres… l’Eglise doit se déplacer vers vous, aux croisées des chemins, dit l’évangile, et tous ceux qui sont rencontrés doivent se sentir invités à remplir le cœur de Dieu comme une salle de noces.

 

          Oui, il est urgent que l’Eglise sorte à la rencontre des hommes, des femmes, des enfants d’aujourd’hui ; qu’elle se fasse compagne, qu’elle s’assoie sur la margelle des puits du monde ; bref, qu’elle soit une Eglise en sortie comme nous le rappelle notre pape François.

 

          Oui, il faut de tels serviteurs de l’Eglise, ayant au cœur le feu de l’amour de Dieu à propager, le zèle de la rencontre et de l’invitation, la douceur du respect de tous qu’ils soient ardents, tièdes, en recherche ou athées.

Et nous sommes tous serviteurs en la matière, ce n’est pas uniquement la mission des prêtres et des diacres. Baptisés les uns comme les autres, les uns avec les autres, chacun selon son état de vie et sa vocation, tous nous devons être rayonnants de l’Amour de Dieu et attirants vers son Cœur.

 

          Chers amis, membres des Confréries, chers paroissiens de Biriatou, n’oublions pas que le festin du Seigneur et son repas de noce commencent déjà dans ce que nous vivons ; et ne demandent qu’à se bonifier en passant par le creuser du Cœur du Christ et du Cœur de Marie qui peuvent embraser les nôtres.

                                                                                                           

Amen 

***
*** © ND Bidassoa
***
***
*** © ND Bidassoa
***
***
*** © ND Bidassoa
***
***
*** © ND Bidassoa
***
***
*** © ND Bidassoa
***
***
*** © ND Bidassoa
***
***
*** © ND Bidassoa
***

Répondre à () :

advertisment-image

Inscription à la newsletter Notre Dame de la Bidassoa


| | Connexion | Inscription