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Paroles du curé
Homélie du 29ème dimanche du temps ordinaire
Homélie du 29ème dimanche du temps ordinaire
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 873 mots

Homélie du 29ème dimanche du temps ordinaire

29ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE      B

10ème  chapitre de la Confrérie des Amateurs de Sagarno de la Bidassoa

 

          Alors que prend fin la Semaine Mondiale des Missions, le rassemblement des confréries gourmandes rappelle à notre communauté chrétienne de Biriatou que son accueil, le changement de l’horaire de sa messe, sont des actes missionnaires, car la qualité des missionnaires c’est de se savoir envoyés vers les autres ; on n’est pas chrétiens pour soi, pour son clocher, avec ses seuls amis… notre ouverture aux autres, notre intérêt pour les autres et ce qui les passionne est une attitude profondément chrétienne… elles nous rappellent aussi que dans tous les pays du monde, l’Evangile est offert, un Evangile qui s’enracine dans les cultures locales pour les populations locales.

 

          = Et ce matin, notre culture locale vibre au rythme de la pressée des pommes bien de chez nous, pour en tirer le vin de pomme (pas le cidre) : sagarnoa.

          Bon anniversaire à la Confrérie des amateurs de sagarno de la Bidassoa - Bidasoako Sagardozaleen Kofradia qui tient aujourd’hui son 10ème chapitre, entouré de ses amis, vous tous, confréries invitées ; et nous paroissiens de Biriatou.

 

          10 ans c’est la fin de l’enfance et le début de la pré-adolescence. Vous vivez la maturité de votre association.

 

          = Nous entendions à l’instant retentir ces belles phrases du prophète Isaïe : « Broyé par la souffrance, le Serviteur a plu au Seigneur ».

 

          Broyé : c’est aussi les pommes qui sont broyés pour en extraire le jus ; on peut dire que les pommes pressées souffrent pour nous donner un nectar qui réjouit nos papilles et prodigue la joie.

 

          Broyé : c’est le Christ Jésus écrasé durant sa passion, dont la croix est comparée à un pressoir on l’appelle le pressoir de la croix.

          Et de ce pressoir, coule le sang de Jésus. Depuis lors il donne un goût nouveau à la vie des hommes qui reconnaissent en lui leur Seigneur et leur Dieu.

« Broyé par la souffrance, le Serviteur a plu au Seigneur ».  

 

          Et Jésus lui-même le précise : « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

          Effectivement durant toute sa vie sur terre, Jésus a été le Serviteur qui donne sa vie… 

 

          Et par la messe, dans la messe, se manifeste et même se perpétue par le sacrement de l’Eucharistie, le don de la vie toute entière du Christ ; sa présence et sa vie que nous recevons à la communion.

 

Alors les prêtres prononcent à la consécration les mots mêmes de Jésus sur la coupe de vin : « Ceci est la coupe de mon sang… le sang… qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. » Vin versé, vie de Dieu pour tous, toutes les catégories humaines, tous les peuples, de tous les temps.

 

          En conséquence de quoi, Dieu s’appuie, pour faire avancer son règne, sur des hommes et des femmes serviteurs, à la suite de son Fils Jésus, broyés c’est-à-dire incompris voire rejetés… des gens au cœur pauvre. Vous et moi.

 

          Et nous voilà donc invités à nous rappeler que nous sommes chrétiens pour la multitude, en devenant, à notre tour, serviteurs de tous.

 

          C’est là notre seule gloire : le service, l’abaissement… pour que les autres s’élèvent, pour que les autres connaissent le Christ et sa Bonne Nouvelle.

         

Nous sommes invités à la conversion, au combat spirituel pour lutter contre notre volonté de puissance et nous recentrer sur le Christ serviteur.

          Et cela dans le concret de nos vies. Voyez plutôt… :

 

          = J’exerce un pouvoir dans mon métier, dans mon association… comment je m’y prends ? J’impose tout ? Je manipule les autres par la séduction ou la peur ? Je divise pour mieux régner ?

          Il n’est pas trop tard pour quitter ces attitudes et franchir le seuil d’un pouvoir qui sera service parce que vécu en vraie responsabilité… non pas seulement responsabilité au niveau d’un résultat, d’un chiffre… mais tout autant au niveau du devenir des hommes et des femmes qui reconnaissent mon autorité.

 

          = Mais aussi en paroisse, comme dans l’Eglise répandue dans le monde entier, il nous faut ré-apprendre l’esprit de service : personne n’est propriétaire de quoi que ce soit : tout est service. Pas de préséance ou d’honneur : Dieu seul est à l’honneur présent dans sa Parole et dans son Eucharistie ; présent aussi en chacun de nous et dans tous nos frères humains surtout les plus faibles.

          Pas de main mise, par d’abus sexuel, d’autorité ou de conscience sur qui que ce soit.

 

Soyons attentifs à ne pas nous faire de mal entre chrétiens. C’est, en plus, un contre-témoignage ; alors que nous devrions témoigner, évangéliser, par la qualité de notre comportement avec tous. N’oublions pas que ce que nous faisons à plus d’impact que ce que nous disons.

 

Que le Seigneur Jésus, venu pour servir, fasse de nous une société servante et une Eglise servante, pas au niveau des grands décideurs, mais bien chez nous, dans nos villes et nos villages.

                                                                     AMEN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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