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Paroles du curé
Homélie du sixième dimanche du temps ordinaire
Homélie du sixième dimanche du temps ordinaire
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 784 mots

Homélie du sixième dimanche du temps ordinaire

SIXIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE   A

 

Rappelons-nous : il y a quinze jours, Jésus avait commencé un long discours dont les premiers mots étaient « heureux ».

Dieu dit bonheur, comme il dit lumière, vie, oiseau, poisson, homme et femme... En Jésus, commence une nouvelle création pour l’univers.

Il y a huit jours, il nous a demandé d’être « sel de la terre » et « lumière du monde ».

 

Mais est-ce bien le même discours qui se poursuit aujourd’hui ? Le bonheur passerait-il par l’obéissance à la Loi ? La religion ne serait-elle qu’une morale ? Morale  impossible que ce contrôle parfait et constant des pensées et du cœur.

 

Pourtant, oui, c’est bien le même discours qui  continue. Jésus n’est pas un surveillant rigide qui énumère les règles de bonne conduite.

C’est plein de douceur qu’il dit calmement toutes ces exigences comme un grand appel. Car il sait ce qu’il y a dans le cœur de l’homme.

Oui, Jésus connaît nos pauvretés humaines, mais il sait aussi tout ce qui nous est possible de vivre. Il voit non seulement ce que nous sommes, mais aussi ce que nous pouvons devenir : des ressuscités avec lui.

C’est un chemin de résurrection qu’il nous offre. Un chemin qui concerne notre être tout entier.  

 

A la manière des conteurs de son temps, Jésus donne trois exemples. Ils concernent les mains, les yeux  et la bouche ; les gestes, le regard et la parole ; l’action, le désir et la communication.

 

Cela touche l’homme tout entier dans ses relations avec les autres.

 

Ainsi Jésus fait-il appel à la douceur des gestes, à la droiture du regard, à la sincérité des paroles. 

 

Tout d’abord LA DOUCEUR DES GESTES.

« Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras de meurtre… et bien ! moi, je vous dit : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement ».

Douceur et harmonie dans les relations humaines sont choses difficiles. Les tensions ne manquent pas, ni les rancœurs. Pourtant, il nous reste possible de donner le meilleur de nous-mêmes, si nous vivons dans la prière et dans la réconciliation fraternelle.

 

Ensuite LA DROITURE DU REGARD.

« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras d’adultère… et bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. »

Il nous est difficile de regarder les autres sans que nos yeux ne soient troublés par la convoitise ou la jalousie... Voilà pourquoi Jésus nous offre de voir le monde comme il le voit : par un regard qui grandit l’autre et ne l’asservit pas.

 

 

Enfin LA SINCERITE DES PAROLES.

« Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne manqueras pas à tes serments… et bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout… Que votre parole soit « oui » si c’est oui ; « non » si c’est non. »

La parole vraie, le langage clair sont des conditions nécessaires pour vivre en commun dans la confiance.  Cette sincérité n’est pourtant pas si fréquente. Mais Jésus offre à chacun un chemin de lumière et de vérité.

 

Comment ne pas être saisi par l’autorité de la parole de Jésus ? Elle s’oppose au radotage des scribes, aux formules des prêcheurs. C’est une parole créatrice : que la bonté soit, que l’amour soit beau, que le langage soit vrai.

 

C’est une parole qui conduit l’homme au cœur de lui-même. Oui, « si tu le veux, tu peux observer les commandements ; il dépend de ton choix de rester fidèle. »  disait Ben Sirac le Sage dans la première lecture.

 

Que ce choix, rencontrant celui qu’a fait le Christ pour nous aimer, nous fasse vivre avec joie les exigences de l’Evangile.

Que la Vierge Marie, Notre Dame de Lourdes qui est fêtée ce 11 février, soit notre compagne de route, notre mère très aimante : qu’elle nous garde sur le chemin du Christ et de nos frères dans le respect et l’amour.

Et justement en cette 25ème Journée Mondiale des Malades sachons nous décentrer de nous-mêmes et de  notre confort pour marcher à leur pas, à leur souffrance, à leur espérance…

En ce jour, le pape François nous transmet ce message : « Demandons donc à l’Immaculée Conception la grâce de savoir nous mettre toujours en relation avec le malade comme avec une personne qui, certainement, a besoin d’aide, parfois aussi pour les choses les plus élémentaires, mais qui porte en elle un don personnel à partager avec les autres. » 

 

Nous apprendrons alors, au contact des malades et des personnels de santé à affiner les trois appels du Christ dans l’évangile de ce dimanche : nos gestes, notre regard et nos paroles.

 

                                                           Amen

 

"Moi, je vous dis..."
"Moi, je vous dis..." © ND de la Bidassoa
"Moi, je vous dis..."

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