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Hendayais de coeur
Là où deux ou trois...
Là où deux ou trois...
© ND de la Bidassoa

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Là où deux ou trois...

 

« Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux »

(Mt 18, 20)

 

Depuis quelques temps déjà, notre Curé offre l’hospitalité pour sa halte de nuit à un jeune du diocèse de Troyes, Hubert, lorsqu’il se rend à Santiago de Compostelle ou qu’il en revient. En ce haut lieu de pèlerinage, Hubert fait partie des chrétiens de langue française qui accueillent les pèlerins – qui s’ignorent parfois – afin de les aider à mieux comprendre cette Rencontre puissante et pourtant si intime qui souvent fut faite avec le Christ durant cette longue marche. Marche dont l’entreprise est l’expression d’une soif indescriptible qui habite le cœur de tout homme : soif de goûter enfin cet Amour divin pour lequel et par lequel nous sommes créés, et qui seul donne sens à l’existence.

 

Cette initiative d’accueil et de rencontre à Compostelle a été particulièrement encouragée par notre Evêque et lui a été confié par la Conférence des Evêques de France.

 

Le 6 juillet, après trois semaines de service ecclésial à Saint-Jacques, Hubert fit à nouveau halte hendayaise au presbytère Saint-Vincent. 

 

Ce fut pour moi l’occasion de faire connaissance avec ce frère. Il n’a fallu que deux heures, entre l’office des Laudes prié comme chaque matin avec l’abbé Lavigne, et le départ en train d’Hubert, pour que de profonds liens se tissent entre nous.

Je suis séminariste pour notre diocèse et ai la joie d’être accueilli dans votre communauté à l’occasion des temps de vacances. Or, il se trouve qu’Hubert, qui a le même âge que moi, s’apprête à entrer lui aussi au séminaire pour le diocèse de Troyes à la rentrée prochaine. Nous avons eu beaucoup de joie à nous écouter l’un l’autre raconter nos parcours de vie et de foi. Découvrir le cheminement de l’autre est toujours très enrichissant en particulier lorsqu’il porte sur le centre de toute vie, Jésus-Christ. Voir l’œuvre de Dieu est toujours cause d’action de grâce. Le fait de répondre tous les deux à un appel au sacerdoce nous unit particulièrement. Cependant, ce type d’échange, s’il est mu par le désir de progresser dans la connaissance du Seigneur qui agit dans nos vies, n’est pas réservé à des séminaristes.

 

Il est bon et même nécessaire de chercher ensemble à avancer dans notre foi, de nous porter les uns les autres à travers des témoignages et dans la prière.

 

N’oublions jamais que l’Eglise n’est pas une institution comme une autre. Elle est le Corps du Christ, et, comme l’écrivait le bienheureux Paul VI, elle « existe pour évangéliser » (Evangelii nuntiandi, 14 ; 8 décembre 1975).

Commençons donc par nous évangéliser les uns les autres pour laisser naître en nous ce désir qu’insuffle l’Esprit Saint de porter l’évangile à tout l’univers.

N’oublions jamais non plus que la vie d’un croyant ne devient témoignage de foi que si elle est irriguée par la Vie qui est le Christ et qui nous est donnée par le canal inestimable des sacrements. Sans cela nous pourrions parler, échanger, mais nous prendrions le risque grave de ne faire que de l’échange de « fausse monnaie » comme le signale Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus dans une lettre à l’un de ses frères prêtres.   

 

Vincent-Marie Vayne.

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