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Au temps voulu de l’histoire – La Vanité –
On observe dans le bas à gauche du Tableau un livre reposant sur un crâne. Généralement l’ouvrage représente les Saintes Ecritures indiquant par la même, notre Sainte en Pénitence, méditant les textes Sacrés.
Le crâne est le symbole des Vanités et des tentations qui conduisent l’homme, le pêcheur, vers la mort en perdant son âme dans des futilités ou des péchés majeurs.
Ainsi au temps voulu de l’histoire, la Vanité dans la doctrine judéo-chrétienne, repose sur l’affrontement du Bien et du Mal, du Paradis et de l’Enfer. Elle enseigne également que l’homme doit se détacher des Vanités du monde – Honneur, richesse, pouvoir etc … et rappelle que la finalité est la même pour tous, que l’on soit riche ou pauvre, puissant ou faible. L’idée est que le corps mortel va retourner à la terre, alors que seule l’âme vertueuse et bonne gagnera le Paradis du Seigneur.
Ici sur notre tableau, il s’agit donc d’une conversation entre une vivante, Sainte Marie Madeleine, et la mort qui interroge ?
La vanité dont l’objectif assumé est d’exhorter l’homme à accomplir son devoir, est transfigurée ici sous sa forme picturale par la représentation de ce crâne. Paradoxalement cette figuration indique au mortel la fragilité de sa condition. Cette vanité nous met en garde également contre la puissance, les richesses, les attachements aux choses matérielles et à tous les instruments des plaisirs sur terre ; elle nous invite à nous en détourner. L’accès au Paradis est à ce prix, ce n’est pas un droit acquis. Cette perspective ramène donc la mort au cœur des préoccupations de chaque chrétien, c’est le « memento mori » du monde antique, ou la vision épicurienne du CARPE DIEM.
Pour PASCAL, c’est une invitation à concentrer ses pensées vers la perspective d’une mort inéluctable et à délaisser les plaisirs fugaces et vains du monde terrestre.
« Dans toutes tes actions souviens toi de ta fin et tu ne pêcheras jamais » SIRACIDE 7 :36
Pour Marie Madeleine, ici sur notre tableau, ce crâne est le symbole le plus évident du caractère transitoire de la vie sur terre. Cette belle toile de Saint Vincent nous offre une vision esthétisante de la mort toujours vaincue par l’âme immortelle.
Voilà aussi le beau message révélé par cette belle peinture, à l’église Saint Vincent d’Hendaye. A méditer dans notre cœur.
Pour conclure
La beauté de notre tableau à Saint Vincent d’Hendaye, est la dans cette évidence et cette surprenante clarté, qui donne à ceux qui le contemplent la foi qui purifie.
Marie Madeleine a été évidemment traitée par d’autres peintres – le Caravage – Georges De La Tour – Césanne – Braque – Valdés – Léal – pour l’Espagne. C’est peut être vers cet artiste ibérique du XVIIIème siècle qu’il faudrait rechercher un lien de parenté ?
Cette belle œuvre picturale est notre certitude, Marie notre Sainte médite, elle devient par sa rédemption, son amour, son accessibilité, une aide pour tous, une invitation à la paix des âmes et des cœurs. Elle ensoleille nos vies.
Elle est fêtée le 22 Juillet.
NOTA
Signalons l’existence d’un repeint sur toute la moitié gauche du fond de notre tableau, peut-être s’agit-il d’un repentir du peintre lui-même, constatant une moins bonne réussite de son œuvre à cet endroit et nécessitant un masquage ; ou plus vraisemblablement une dégradation de la peinture originelle, obligeant à une réparation avec une perte d’une partie de l’œuvre ?
