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La Paroisse
Homélie de la solennité du Christ Roi
Homélie de la solennité du Christ Roi

| Maxime EDOH 826 mots

Homélie de la solennité du Christ Roi

Bien aimés du Seigneur,

            Aujourd'hui, c'est le 34e dimanche du temps ordinaire, dimanche où nous célébrons la solennité du Christ Roi de l'univers.

            Demandons au Seigneur d'étendre sur nous son règne d'amour, de justice et de paix, afin que nos cœurs débordent de charité fraternelle, Amen Alléluia !

            Le Christ est déclaré Roi de l'univers, comment exerce-t-il sa royauté sur le monde entier ?

            Le règne du Christ est un règne éternel, et la puissance de son amour envers les hommes est sans limite. C'est ce que nous révèlent les textes liturgiques en ce jour.

            En effet, dans l'évangile que nous venons d'entendre, saint Mathieu nous présente Jésus comme un roi qui s'identifie aux démunis, aux fragiles, aux pauvres, aux vulnérables. Chaque personne qui se sait faible, pauvre, vulnérable, est un visage, une partie, une expression de la royauté de Jésus. Jésus règne à travers nos vulnérabilités. C'est pourquoi nous avons à les assumer avec lui, le seul capable de nous soulager fidèlement aux heures de tentations et d'épreuves. Jésus est la force, le courage, la vie des personnes fragiles. Et s'attaquer à elles, c'est porter atteinte à la dignité de la personne humaine. Et bafouer leurs droits, c'est porter atteinte aux droits de Dieu. Alors comprenez que le royaume de Jésus est celui des pauvres et des personnes vulnérables. Pauvres des mains et riches de coeur, voici les habitants du ciel.

            Dans ce même évangile, le roi est présenté comme un juge qui vient faire le tri entre le bien et le mal ; entre les justes et les mauvais. Il fait juste le tri. Son jugement ne vise pas à nous plonger ; mais plutôt à nous montrer ce que nous sommes réellement et véritablement. Dieu n'est pas un juge qui nous condamne, qui nous rejette. Par contre ce sont nos actes, nos œuvres, la qualité de notre vie qui nous séparent de Dieu ; ce sont donc nos choix de vie, nos options fondamentales qui nous excluent de son royaume de miséricorde, de justice et de paix.

            Le passeport pour le royaume de Dieu, c'est la charité à la portée de tous ; une charité accessible à tous quelle que soit notre condition sociale et notre religion. Le ticket d'accès au paradis est universel, c'est le bien que tout le monde peut faire, pauvre ou riche, religieux ou non: à la fin de nos jours, nous ne serons pas jugés selon le nombre de diplômes reçus, l'argent que nous avons accumulé ou les réalisations à notre actif. Nous serons jugés par notre réponse : '' j'avais faim et vous m'avez nourri ".

            Comme vous voyez chers amis, Dieu n'est pas tatillon sur nos erreurs, nos défauts ; il ne nous exige pas des choses difficiles, impossibles à réaliser ; il nous invite simplement à pratiquer la justice et la paix, à rendre service, à prêter attention aux pauvres et aux faibles, à pratiquer la charité fraternelle, à favoriser l'entraide mutuelle.

            Parlant justement de l'entraide mutuelle, une émouvante histoire vécue par Mère Térésa me vient à l'esprit. C'est elle même qui nous la raconte :

            " Je n'oublierai jamais le petit enfant qui m'a donné une merveilleuse leçon. Les enfants avaient entendu dire, à Calcutta, que la Mère Térésa n'avait pas de sucre pour ses enfants. Or un petit garçon hindou, de quatre ans, rentra à la maison et dit à ses parents : " Je ne veux pas manger de sucre pendant trois jours. Je veux donner mon sucre à Mère Térésa. Combien un petit enfant peut-il manger ? Après trois jours, ses parents l'amenèrent chez moi (Mère Térésa) et je vis ce petit. Il aimait d'un grand amour ; il aimait à en avoir mal ".

            Eh bien, la démarche, le geste d'amour posé par cet enfant paraît banal, insignifiant à nos yeux, et pourtant cela a de l'importance au regard de Dieu. Ce qui compte pour Dieu, ce n'est pas la quantité, mais la qualité de l'œuvre d'amour accomplie. Dieu ne nous demande pas d'accomplir des choses extraordinaires, grandioses ; il ne nous exige pas d'enjamber des montagnes d'épreuves avant d'avoir accès à son royaume ; il nous invite simplement à disposer notre cœur à l'amour du prochain.

            Concernant justement l'exercice de cet amour, la première lecture de ce jour abonde d'exemples concrets, lorsque Dieu lui-même épouse les traits du bon berger qui prend soin de son troupeau : "La brebis perdue, je la chercherai ; l'égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit ".

            Puissions-nous, nous laisser entraîner par l'élan de ce Dieu qui nous invite à devenir des artisans d'amour, de justice et de paix en vue de l'édification d'un monde beaucoup plus juste et fraternel.... 

Amen Alléluia 

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