0
La Paroisse
Homélie du 19ème dimanche du temps ordinaire et Fête Basque à Hendaye
Homélie du 19ème dimanche du temps ordinaire et Fête Basque à Hendaye

| Jean-Marc Lavigne 770 mots

Homélie du 19ème dimanche du temps ordinaire et Fête Basque à Hendaye

19ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE A

FETE BASQUE

 

            Avec Jésus, à son invitation, nous pouvons marcher sur la mer… oui ! oui !

 

            Dans la mentalité de l’époque, la mer était le lieu du danger, de la menace, de la mort-même ; et l’on pensait la mer habitée par des montres marins, dont Léviathan.

 

            Pour vous, heureux vacanciers, comme pour nous les Hendayais et les habitants des villages à l’entour tous et toutes heureux d’être ensemble pour la Fête Basque, Euskal Besta, cet évangile nous rejoint… car nous avons connu, durant l’année passée, des eaux dangereuses, des peurs qui nous ont peut-être assaillies.

           

            Les disciples de Jésus se sont sentis bien seuls dans leur barque et pour un bon moment : toute la nuit ils ont bataillé sur la mer déchainée, transis de peur.

            Et comme eux dans notre barque nous avons eu du mal à reconnaître le Seigneur présent dans ces évènements douloureux.

 

            Et pourtant, il nous faut nous aussi passer sur l’autre rive, c’est-à-dire, ne pas faire du surplace mais courageusement affronter la tempête, courageusement assumer notre vie et ainsi, en vivant notre devoir d’état (en famille, au travail, dans la commune, dans la paroisse) arriver sain et sauf au but de notre vie… sans nous laisser submerger par les difficultés, les contrariétés…

 

            Voyez le Christ n’est pas présent seulement dans nos sanctuaires, nos lieux de pèlerinage, nos groupes de prière… il est autant présent quand l’homme, la femme, l’enfant souffrent.

 

            Oui, au cœur même de nos détresse, il est avec nous, pas loin… tout proche ; il nous dit comme aux apôtres ballotés par les vagues : « Confiance, c’est moi, n’ayez plus peur ! » il nous dit comme à Pierre : « Viens ! » et Pierre peut venir à Jésus sur les eaux déchainées.

 

            C’est là un visage du Seigneur qui nous parle aujourd’hui au plus profond de nos soucis ; il ne nous laisse pas seul ; il est même avec nous quand tout semble chavirer.

 

            Pourtant, Pierre doute et, alors, il coule. Mais la main du Seigneur est sure et il le sauve de l’engloutissement.

            Oui, même quand nous doutons de lui, le Seigneur, lui, ne nous abandonne pas ; il reste attentif à nous et nous tient la main.

 

            Oui, vraiment, il est le Fils de Dieu.

 

            L’eau nous fait aussi penser au baptême et à son sens le plus profond. Recevoir le baptême c’est passer avec le Seigneur Jésus de l’eau qui peut nous engloutir à la rive paisible qui nous sauve et nous fait vivre pleinement.

            Ainsi nous sommes plongés en Christ qui lui-même a été plongé dans la mort sur la croix mais qui traverse cette mort pour ressusciter.

            Baptisés en Christ, nous sommes déjà ressuscités avec lui.

 

            Alors oui, nous pourrons vaciller, notre barque pourra bouger et nous désorienter… mais nous sommes entre les mains du Seigneur l’éternel vivant grâce à qui le vent tombe.

 

            Il ne nous épargne pas des souffrances mais il les porte avec nous ; alors tout change ; nous avons en nous sa force.

 

            Notre chère fête basque est une mer d’huile en plein cœur de l’été, en plein cœur des tempêtes que nous pouvons ainsi oublier un moment…

            Que cette fête soit bénie du Seigneur, car il s’invite à ce temps festif, il monte dans la barque de notre Fête.

 

            Il est présent là où l’être humain est abimé ; il est tout autant présent là où l’être humain colore la vie !

 

            Vraiment, pour nous il est le Fils de Dieu et le frère de tous, jamais absent de nos vies, si nous le voulons, si nous y croyons. C’est ma conviction !

           

            Et voici un petit devoir de vacances, si vous le voulez :

            Durant la semaine qui vient, je vous invite à prendre un moment de relecture de cette année en vous posant quatre questions :

 

= Qu’est-ce qui m’a atteint cette année jusqu’à me décourager profondément ? …dans ma vie personnelle, familiale, sociale, dans la vie du monde, dans la vie de l’Eglise.

 

= Comment ai-je réagi ?

 

= Ai-je pensé à en parler au Seigneur et crier vers lui : « Seigneur, sauve-moi » ?

 

= Qu’est-ce qui me fait retrouver la paix au fond de moi ?

 

            Mes amis, cela pose la question sous-jacente de la place du Christ dans notre vie.

 

            Est-il vraiment pour moi, pour toi mon frère, ma sœur, le vivant qui nous fait vivre ? qui nous fait marcher sur les eaux ?

 

                                                                                   Amen.

19doaa.jpg
19doaa.jpg ©
19doaa.jpg

Répondre à () :

advertisment-image

Inscription à la newsletter Notre Dame de la Bidassoa


| | Connexion | Inscription