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La Paroisse
Homélie du 26e dimanche ordinaire année A
Homélie du 26e dimanche ordinaire année A

| Maxime EDOH 887 mots

Homélie du 26e dimanche ordinaire année A

Homélie du 25e dimanche du temps ordinaire Année A

 

Bien aimés du Seigneur,

L'Eglise nous propose ce dimanche, de méditer sur la parabole des ouvriers de la dernière heure. Comme vous le constatez, la lecture de ce texte ne laisse personne indifférent. C'est sûr, si je vous demande de me livrer vos impressions après son écoute attentive, vous me direz spontanément : ce qui pose problème dans ce périscope mathéen, c'est la manière dont le maître de domaine organise la paye pour ses ouvriers après une journée de labeur inégale.

    Voilà un maître de domaine qui sortit à maintes reprises afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne. Cinq fois de suite, il sortit pour réquisitionner des ouvriers pour sa vigne. Entre les premières embauches et les dernières, il y a pratiquement 11 heures d’écart, c’est-à-dire 11h d'efforts fournis, les uns par rapport aux autres sous le regard du maître. Pourtant, le soir venu, ce dernier ordonna à son intendant de régler équitablement les ouvriers en commençant par les derniers pour finir par les premiers.  Choqué par l'attitude de ce maître débonnaire par endroit et injuste de l'autre, un ouvrier de la première heure réagit vivement en ces termes : " nous avons bravé le poids du jour et la chaleur et voilà comment tu nous traites. Quel abus, quelle injustice ?

    Chers amis, qui parmi nous ici, qui, en subissant pareil traitement, n'aurait pas crié son ras-le- bol ? Oui, qui ?

En tout cas, moi personnellement, en face de cette situation, j'aurais perdu mon sang froid, j'aurais eu mes nerfs à fleur de peau.

    Avant de vous livrer une éventuelle interprétation de l'attitude du maître de domaine à l'égard de ses ouvriers, permettez-moi de vous donner deux exemples puisés dans la vie courante : le premier concerne la vie en équipe et le second a trait au fait de nous laisser parfois gagnés par la tentation de vanter à tort ou à raison nos mérites.

 

La vie en équipe

    Toi et moi, nous sommes agents d'entretien dans une entreprise. Il y a 20 ans nous avons été embauchés. Durant ces années, le travail en équipe s’est déroulé normalement. L'ambiance était fraternelle et il y avait vraiment une saine émulation. On était lié les uns aux autres tels les maillons d'une chaîne. Le recru d'un jeune ouvrier expérimenté mais trop familier au directeur va tout chambouler dans l'entreprise. Désormais, les rapports avec le chef deviendront compliqués. L'atmosphère sera invivable, laissant place à la méfiance et aux critiques acerbes. Dans ce climat de tensions inutiles, certains parmi nous ont perdu leur boulot. Quel regret, quelle catastrophe ! C'est le monde à l'envers !

 

Le risque d'énumération de nos mérites

    Voici les propos recueillis sur les lèvres d'un chrétien, une personne ressource qui a beaucoup voyagé : Je ne suis pas de la rosée d'hier, Je connais de fond en comble l'histoire de cette paroisse. J'ai été baptisé par le père ARGUINDEGUY à Bayonne en pleine période de guerre. Mon mariage a été célébré dans la basilique de Latran à Rome. C'est le Pape Jean-Paul II, de vénérée et lumineuse mémoire, qui a béni l'anneau de mariage que voici. Le Cardinal ETCHEGARAY et moi étions copains de lycée. J'ai même été élu délégué de l'établissement que nous avions fréquenté. Je connais beaucoup de prélats avec qui j'ai travaillé dans la franche et étroite collaboration. C'est seulement avec le tout dernier que les relations sont peu agréables à vivre. En effet, depuis sa prise de fonction à la tête de la paroisse, plus personne ne nous consulte. Les décisions se prennent par-dessus notre tête, plus de consultations, plus rien. C'est vraiment affreux, c'est bien dommage !

    Chers amis, après ces deux exemples poignants, revenons au texte de notre évangile. Le maître du domaine ordonne à son intendant de remettre le même salaire à tout le monde. Le salaire ici, ce n'est pas l'espèce sonnante et trébuchante ; le salaire ici, c’est le don gratuit de Dieu à tout homme. Dieu se donne à tous, sans exception aucune. Il met ses multiples grâces à la disposition de tous, petits et grands, riches ou pauvres, ivrognes et lucides, laborieux et peu dégourdis. Il nous accorde ses grâces non pas en fonction de nos mérites, mais par pure gratuité, par pure amour, par pure miséricorde. Il ne fait rien par calcul, il donne sans compter, et enfin de compte, se donne lui-même pour le bonheur de toute l'humanité. Dieu n'est que don. Quelle mansuétude ! Quelle merveille !

    Pour profiter de ce salaire, de cette grâce inouïe de la part du Seigneur, il nous faut cultiver une intimité avec Lui. C'est d'ailleurs pour cette raison que le prophète Isaïe exhorte le peuple d'Israël confus et découragé, peinant sous le joug de l'envahisseur babylonien à un surcroît d’effort, à un sursaut de foi. Voici ce qu'il dit précisément : « Cherchez le Seigneur tant qu'il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu'il est proche".

    Chers amis, au cœur des situations joyeuses, positives, difficiles, voire déconcertantes, tâchons de cultiver cette intimité, cette complicité avec le Seigneur dans la foi et la prière. C'est à ce prix que nos yeux pourront s'ouvrir pour célébrer les merveilles de Dieu dans chacune de nos vies, Amen Alléluia !

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