Avec Manex Barace en huit épisodes -
Une escapade au Viêt Nam - IV -
Il est temps à présent de partir à la découverte du pays sur place !
Mercredi : Il est temps de vérifier une dernière fois le contenu de ma valise, consultant mon pense-bête « Préparation de voyage » enregistré une fois pour toutes sur mon ordinateur, de la boucler et de rejoindre la gare SNCF d’Hendaye. Le TGV de 09h34 qui dessert Bordeaux puis Paris-Montparnasse sera-t-il à l’heure ? J’aurai plus d’une demi-heure pour changer de rame à Bordeaux, et monter à bord de celle dont la destination finale est Lille-Europe. Voyage sans histoire, changement de train et arrivée à CDG2 à 16h41 comme prévu. Comme il y a quelques années lors d’un voyage en Chine, j’ai fait confiance au voyagiste breton Salaün et à Yon Evasion, mon agent de voyage local, pour réserver ce voyage. Deux heures à tuer dans l’immense aéroport, avant d’accoster un représentant du voyagiste chargé de regrouper les participants près de la porte 16. Combien de personnes ? Sympas ou pas ? Réponses à18h30. Nous sommes 19 inscrits, et présents. Il est maintenant possible, munis du document de voyage où figure le numéro de réservation, d’aller enregistrer les bagages pour s’en débarrasser au plus vite et de passer les contrôles de police et sécurité.
Le vol vers Hô Chi Minh-Ville, opéré par la compagnie Emirates est fractionné en deux, premier tronçon CDG – Dubaï, vol EK076 à bord d’un Airbus A380, décollage de Paris ce soir à 21h35, atterrissage à Dubaï demain matin à 07h20 (heure locale). Guère dormi, mais bien dîné !
Jeudi : La zone de transit de l’aéroport de Dubaï ne présente pas un grand intérêt pour qui ne souhaite pas y faire des emplettes… Correspondance à 09h35 pour Hô Chi Minh-Ville, vol EK392 à bord d’un Boeing 777, arrivée prévue le même jour, mais à 19h35 le soir en raison du décalage horaire. Soit au départ de France deux vols de chacun 7 heures environ, agrémentés d’excellents repas à défaut de pouvoir dormir beaucoup durant les vols. Les Vietnamiens se montreront accueillants lors du séjour. Pas vraiment souriants (ils ne sont, il est vrai, pas là pour cela) lors de l’entrée sur le territoire. File d’attente interminable pour les formalités. Puis, bagages récupérés, sortie de l’aéroport. Chaleur malgré l’heure avancée. Il faudra s’y faire. Monsieur Long, notre guide, ne peut pas pénétrer dans la zone sous douane et c’est un peu la pagaille pour rassembler l’ensemble du groupe… Au fait, nous sommes maintenant 22 participants, des clients belges partis de Bruxelles, ont grossi la troupe à Dubaï mais nous n’étions pas au courant. Nous commençons à nous dévisager, cela peut être utile, car d’autres groupes du même voyagiste et d’autres groupes fraîchement débarqués parlent aussi le français… Un papy est des nôtres, quelque peu perdu, qui cherche un taxi pour aller à l’hôtel… Ça promet pour la suite. Je le récupère in extremis et l’amène au bus que je cherche dans le parking, parmi ceux des autres groupes qui viennent aussi de France, que nous croiserons les jours suivants. Bus trouvé, tout arrangé, pour le moment. Une heure de route jusqu’à l’hôtel. Prise de possession des chambres. Monsieur Long donne à chaque voyageur un cordon rouge à attacher à sa valise pour la différencier de celles des autres clients, certains effectuant le même voyage dans d’autres groupes. Utile au moment de placer les bagages dans les soutes du bon autocar. Plusieurs voyageurs de notre groupe se connaissent semble-t-il, et vont déjà commencer à découvrir Saïgon by night (district d’Hô Chi Minh-Ville où est situé l’hôtel Sen Viet) … Pour ma part, c’est ma chambre que je rejoins, jusqu’à demain matin.
Vendredi : Hô Chi Minh-Ville ou Hồ Chí Minh-Ville (en vietnamien Thành phố Hồ Chí Minh) est encore souvent appelée Saïgon (en vietnamien Sài Gòn) son nom officiel jusqu’en 1975, est la plus grande ville du Viêt Nam et le poumon économique du pays, devant la capitale Hanoï. La ville est située sur les rives de la rivière Saïgon. Située à proximité du delta du Mékong, elle est la métropole du sud du pays. Village de pêcheurs khmer à l’origine, elle devint à partir du XVIIe siècle une ville de peuplement vietnamien (et chinois) sous l'impulsion de la cour impériale des Nguyễn à Hué. Pendant la colonisation française, elle fut d'abord la capitale de la colonie de Cochinchine, puis celle de l’Indochine française de 1887 à 1901. Après la partition du pays à la fin de la guerre d’Indochine, Saïgon devint en 1955 la capitale de la République du Viêt Nam.
Plus ou moins en forme ce premier matin. Lors de l’arrivée hier soir, l’hôtel ne payait pas de mine, vu de l’extérieur. Même impression ce matin. Découverte du premier petit déjeuner. Salle sympathique, buffet accueillant. De bon augure pour débuter la journée.
Dans la rue. Monsieur Long nous avait prévenus : le Vietnam est le « paradis » des motos. Kasu (attention) avant d’essayer de traverser les rues, même si des passages semblent privilégier les piétons par rapport à la circulation, dense de jour comme de nuit. Que font-ils donc à moto ? « Ils vont au travail ou à l’école, ou en reviennent » assure monsieur Long. 24 heures sur 24 ? Premiers contacts avec les gens, au marché chinois. Comme on peut s’y attendre, il grouille de monde. Tout ou presque doit s’y échanger, s’y négocier. Particuliers ou acheteurs en demi-gros négocient quantités et prix en utilisant leurs téléphones pour comparer, voire passer commande. L’ambiance me rappelle d’autres marchés, en Chine ou Thaïlande voire en Iran ou Turquie. La foule des badauds est également présente, parle fort, marchande (?), se décide ou s’éloigne. Il est encore relativement tôt mais les stands proposant toutes sortes de nourritures sont déjà pris d’assaut.
Poursuite des découvertes à pied dans les rues de l’ancienne Saïgon, un premier temple qui ne désemplit pas de fidèles, faisant brûler des bâtons d’encens. Dès notre arrivée à Saïgon, j’ai suggéré à notre guide qui logiquement est le premier de cordée, d’être pour ma part le dernier lors des déplacements à pied. Cela me permettra de remettre dans le droit chemin le doyen du groupe, prénommé Jacques, qui se perd quelque peu à chaque fois qu’il s’arrête prendre une photo. Et il en prend beaucoup… Dans les jours suivants d’autres membres du groupe prendront le relais, ce dont je suis ravi. Monsieur Long, qui racontera beaucoup sa vie durant ce voyage, ne semble pas un fidèle adepte du système politique, le décriant à certaines occasions, le justifiant parfois. Il aurait eu une longue aventure avec une jeune fille chrétienne, mais y aurait renoncé, ne pouvant concevoir une vie consacrée à une seule personne. Athée, mais respectueux des croyances religieuses, il allumera suivant les lieux de visite, baguettes d’encens ou bougies. « On ne sait jamais » sourit-il.
