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La Paroisse
Homélie de la fête de la Sainte Trinité
Homélie de la fête de la Sainte Trinité

| Jean-Marc Lavigne 918 mots

Homélie de la fête de la Sainte Trinité

TRINITE 2024 B

 

            Nous fêtons aujourd’hui le mystère de la Sainte Trinité : un mystère est par définition une réalité qui reste cachée… comme telle ou telle nouvelle qu’on enveloppe de mystère et alors tout le monde se tait et on passe à un autre sujet.

 

            Pour les chrétiens le mot « mystère » désigne ce qui normalement serait caché, inaccessible, mais que Dieu veut nous dire… et nous faire vivre.

 

            La Trinité est un mystère, caché à notre intelligence, certes inaccessible, mais Dieu veut nous dire qui il est… et par là il veut nous faire vivre de lui.

 

            Et si il veut nous dire qui il est, c’est que son Amour envers nous est immense ; c’est qu’il veut nous donner le plus beau de lui-même. Et qu’il sollicité pour cela notre foi et notre confiance ; notre adoration.

 

            Alors qu’est-ce que Dieu veut dire et comment nous le dit-il ?

            Il se dit par son Fils Jésus… et nous qui sommes tellement attirés par le Christ, qui sommes son corps-l’Eglise, qui mettons nos pas dans ceux de Jésus… nous sommes alors tout près du Père car Jésus nous montre constamment son Père et notre Père : vous devriez un jour relire un évangile en entier, par exemple celui de Marc, tiens pourquoi pas cet été… avec à l’esprit cette question : dans tout ce que dit Jésus, dans tout ce qu’il fait, comment me montre-t-il qui est Dieu le Père ; vous verrez, c’est très intéressant : toute la vie de Jésus est révélation de son Père et de notre Père.

 

            Ainsi, nous croyons en Dieu par Jésus.

            Et, il faut ajouter, dans l’Esprit…

            Donc nous croyons en Dieu le Père par Jésus, dans l’Esprit Saint.

 

            Dieu est un en trois personnes. Dieu est relation, va et vient, amour constamment donné et reçu. En Dieu lui-même l’amour circule. Et vous savez très bien qu’un amour vrai ne se vit pas face à face, à deux, en miroir… l’amour vrai est toujours ouverture ; et une troisième personne apporte cette ouverture, brise le face à face fusionnel : dans la famille, ce troisième c’est l’enfant. Et alors tout change, on aime différemment. Notre amour n’est plus égoïsme mais don.

            On peut dire aussi que Dieu est famille, amour donné et reçu comme je le disais tout à l’heure.

 

            Alors nous qui faisons souvent sur nous le signe de la croix en citant la Trinité : au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, nous nous habillons tout entier du nom de Dieu Père-Fils-Esprit, Dieu Trinité.

            Pourquoi ? Pour que toute notre vie soit une réponse à l’Amour de Dieu : toute notre vie

-       nos pensées et notre recherche (en touchant le front)

-       notre cœur et notre prière (en touchant la poitrine)

-       notre agir et nos forces (en touchant nos épaules).

 

            Ce signe de la croix sur nous rappelle notre baptême : ce jour-là, le prêtre a versé l’eau sur notre tête en disant : « je te baptise au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit »… actualisant l’évangile que nous venons de lire aujourd’hui où Jésus envoie en mission ses apôtres : « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. »

 

            Le baptême, première signature de Dieu sur nous ; suivie normalement de toute une vie en Dieu.

 

            Ayant dit cela, je me rends compte que cela fait 40 ans cette année que je baptise des enfants, des jeunes, des adultes… comme d’autres prêtres, je leur apprends à garder les commandements du Christ, son message d’amour.

 

            Et cette année, plus qu’à l’habitude, je me demande si cette vie trinitaire transmise par l’Eglise, par moi, par vous, a atteint assez profondément notre temps, nos villes et nos villages. 

 

            Tenez cela me fait penser au magnifique documentaire Home qui est passé à la télé et dans les cinémas du monde entier il y a quelques années : des images inédites de plus de 50 pays vus du ciel tirent la sonnette d’alarme sur l’état de la planète, menacée par la surconsommation et ses conséquences sur l’équilibre écologique et humain.

 

            Deux phrases de commentaires m’ont marquées, quand je regardais ce beau documentaire ::

1= « Il est trop tard pour être pessimiste »

2= « Ce qui est important ce n’est pas ce que nous avons perdu mais ce qui reste »

 

            Ces deux phrases, je les appliquerais bien volontiers à notre paroisse, à notre Eglise : « Il est trop tard pour être pessimiste » ; donc je ne dois pas être alarmiste mais constructif en pensant à l’avenir du Monde et de l’Eglise.

 

« Ce qui est important    n’est pas ce que nous avons perdu mais ce qui reste » ; donc regardons à nouveau frais ce qui est possible de faire, la situation actuelle nous est donnée pour la vivre de façon plus missionnaire.

« Allez » nous a dit Jésus «… faites des disciples… »

 

            Mais si les temps glorieux de l’Eglise sont loin d’être nous, l’Eglise d’aujourd’hui quoique humble et fragile reste et restera le grand Sacrement (le grand signe) du Christ parmi les hommes et les femmes de chaque époque

 

            Car le Seigneur nous dit à la fin de l’Evangile d’aujourd’hui : « Et moi je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la fin du monde ».    

 

                                                                                   Amen          

 

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