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La Paroisse
Homélie de l’Épiphanie du Seigneur
Homélie de l’Épiphanie du Seigneur

| Jean-Marc Lavigne 914 mots

Homélie de l’Épiphanie du Seigneur

EPIPHANIE DU SEIGNEUR

 

          Mes chers amis, comme la tradition populaire nous dit que les mages étaient au nombre de trois, mon homélie de ce soir/jour comportera trois parties.

 

          Celles-ci s’appuieront surtout sur la très belle première lecture.

 

          Mais d’abord une introduction :

Vous avez remarqué toutes ces expressions de lumière dans ce passage du livre d’Isaïe le prophète : resplendis, elle est venue ta lumière, la gloire du Seigneur apparait, la clarté de ton aurore, tu seras radieuse.

 

Pourquoi cette insistance ?

          Parce que l’humeur générale était plutôt sombre. Alors comme tous les prophètes, Isaïe cultive l’espérance

vers 520 avant le Christ.

          Une quinzaine d’année après le retour de l’exil à Babylone, le pays était peuplé de ceux qui étaient restés pendant l’occupation, de ceux qui étaient revenus pleins de rêve en eux, et de nombreux étrangers installés par l’occupant avec d’autres coutumes, d’autres religions.

Faute de quoi, on n’a pas pu rebâtir le Temple qui avait été détruit.

Tout ce monde n’était pas fait pour vivre ensemble. Bref difficile de trouver la douce et lumineuse harmonie. On s’était installé dans le découragement.

 

          Mais l’abattement et la morosité ne sont pas dignes du peuple porteur des promesses de Dieu.

 

Alors, pour regonfler le moral de ses contemporains, Isaïe leur parle d’avenir.    

          Dieu compte toujours sur son Peuple pour se faire connaître du monde entier.

          La lumière qui éclairera l’avenir, ce ne sera pas un triomphe politique mais le Seigneur lui-même.

          Quand on est croyant le découragement n’a jamais le dernier mot.

 

          Après ce rappel historique ; reprenons pour nous trois versets de cette lecture :

Premier verset.

= « Voici que les ténèbres couvrent la terre, et la nuée obscure couvre les peuples. »

          Aujourd’hui aussi comme au temps d’Isaïe, et malgré la fête du Nouvel An, nous savons que notre pays comme tant d’autres dans le monde ont connu et connaîtront des temps difficiles ; si ce n’est pas le coronavirus et ses conséquences… c’est la famine pour de très nombreux enfants qui, spécialement en Syrie, en Irak et au Yémen, payent encore le prix fort de la guerre ; ce sont deux tremblements de terre en Croatie les 28 et 29 décembre et leurs nombreux dégâts humains et matériels ; ce sont les intégrismes et conflits armés dans le monde ; ce sont 20 missionnaires qui ont perdu la vie, en 2020, ce qui en fait 535 qui sont morts de façon violente ces 20 dernières années.

          Et tant d’autres nuages encore, peut-être aussi en nous ou autour de nous.

 

Deuxième verset qui est une réponse.

          = « Mais sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire apparaît. »

Oui le rayonnement du Seigneur n’a pas abandonné notre terre, nos familles et nos personnes.

Nous devons porter haut et fort cette bonne nouvelle. Nous sommes porteurs de la promesse de Dieu, en tant qu’Eglise, Peuple de Dieu, Corps du Christ et Temple de l’Esprit.

 

Ce rayonnement de Dieu est palpable lorsque nous écoutons de façon nouvelle et confiante sa Parole, ici à l’église et aussi chez nous.

 

Ce rayonnement de Dieu est palpable lorsque nous apprenons à adorer le Seigneur en le préférant à tout, et surtout à nos idoles qui nous empêchent de fléchir le genou devant le beau mystère de l’incarnation (Dieu fait homme) : Les mages, eux, tombèrent au pieds de Jésus, ils se prosternèrent devant lui et lui offrirent leurs présents ;

 

Ce rayonnement de Dieu est palpable lorsque nous apprenons à adorer le Seigneur devant le beau mystère de la rédemption (Dieu qui nous sauve en Jésus) comme le disait l’ange au bergers la nuit de Noël : « Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. »

 

Ce rayonnement est palpable lorsque nous apprenons à adorer le Seigneur dans le mystère de l’Eucharistie, célébré à la messe, adoré en semaine… comme Marie et Joseph entourés des bergers et des mages savaient se taire, remplis de joie, devant le Seigneur Jésus, présent, exposé à eux.

 

Par ces mots que sont l’Incarnation, la Rédemption, l’Eucharistie, et j’ajoute aujourd’hui l’Epiphanie, c’est la même réalité qui s’est approchée de nous, le Christ ! Le Christ notre Lumière aujourd’hui qui dissipe toutes les ténèbres. Le croire nous fait entrer dans l’espérance qui ne peut pas s’éteindre.

 

Troisième verset

= « Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore. »

Voilà une promesse qui est aussi un rêve, nous dirons plutôt que c’est notre espérance : que tous les peuples soient attirés par la même lumière du Seigneur… et que les rois, les chefs d’Etat, marchent sur des sentiers clairs et droits, au service des nations.

Il est certain que si les citoyens du monde et leurs gouvernants étaient éclairés par l’Evangile et par la joie de la rencontre avec Jésus Christ, notre monde serait différent. L’orgueil et la compétition, seraient remplacés par l’humilité et la fraternité.

 

Mai le Seigneur envoie auprès de tous des petits ou des grands mages d’aujourd’hui pour montrer l’étoile et faire avancer, évoluer les personnes et les groupes ; alors des prises de consciences surgissent, suivies de faits prometteurs.

Il nous faut tout autant savoir lire ces signes lumineux que de nous lamenter sur les ténèbres du monde.

 

Pour 2021, l’espérance n’est pas morte, elle éclaire l’horizon.

Dieu nous parle de soleil pour un monde en arc-en-ciel.

 

                                                                     Amen

 

 

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