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Paroles du curé
Homélie du 16ème dimanche du temps ordinaire FETE DE LA MER
Homélie du 16ème dimanche du temps ordinaire FETE DE LA MER
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 962 mots

Homélie du 16ème dimanche du temps ordinaire FETE DE LA MER

16ème DIMANCHE ORDINAIRE   C – 21 juillet 2019

FETE DE LA MER – Hendaye Sainte-Anne

 

          Cela fait 50 ans jour pour jour que l’homme a posé le pied sur la lune. Ils étaient deux : Amstrong et Aldrin alors que Collin était resté dans la fusée pour les divers contrôles et surveillances.

 

          8 ans auparavant le premier cosmonaute de retour sur la terre, Gagarine avait dit aux journalistes :

« Je n’ai pas vu Dieu là-haut ! »

 

          A cette même époque, le colonel Cooper, lui, a voulu témoigner ainsi : « Dans mes divers vols à bord de Faith 7 et Gemini 5, je n'ai pas aperçu le Tout Puissant avec mes yeux mais j'ai découvert quelques-unes des merveilles qu'Il a créées. J'ai senti la présence de mon Dieu près de moi, à mes côtés, ainsi qu'Il l'est constamment. J'ai constaté que j'avais autant besoin de lui à 250 km au-dessus de notre planète que chaque jour sur la terre. Je suis certain que si quelqu'un n'a pas Dieu dans sa vie ici-bas, il ne le verra pas non plus dans l'espace... Si une personne n'a pas reçu le Christ dans son cœur, elle ne peut être véritablement en repos. Pour moi, je possède la paix, parce que je me repose sur le Seigneur Jésus... En tant que chrétien, je pense que la vie présente est une étape très infime en comparaison de la vie après la mort.

 

          Redescendons sur terre… et voyons comment les premiers disciples de Jésus l’ont rencontré, et en lui, on vu Dieu.

 

          Et en cette journée de la Fête de la Mer, la boussole de l’évangile nous est donnée pour arriver à Dieu. Mais n’oublions jamais que ce n’est pas nous qui le cherchons les premiers, c’est lui qui se fait proche de nous, comme un ami à notre porte.

 

          Pourquoi le chercher alors dans les nuages, dans les signes extraordinaires, dans les théories les plus ampoulées ou fantasques, et que sais-je encore ?

 

          Non, pas dans les nuages et les théories mais « à la maison ». A la maison de Marthe et de Marie et de Lazare, trois frère et sœurs.

 

          Dans la maison que tu habites aussi toi, frère et sœur chrétien, de chez nous ou de passage… Dans le bateau qui te fait défier la mer pour ton métier, ton service des autres, tes loisirs.

 

          Tu es alors comparable à Marthe, celle qui accueille et qui sert.

En effet, c’est dans cet « espace réduit », sur la mer, que se vivent les valeurs de la communauté maritime, modèle de toute la communauté humaine : l’amour de la mer effrayante et fascinante à la fois ; les compétences technique, écologique, réglementaire ; la solidarité dans l’équipage et le partage des taches ; la foi et les superstitions ; les colères et les pardons ; les joies et les peines, la peur et la confiance, la puissance et la fragilité, les deuils et l’espérance, et ici comment oublier les sauveteurs de la SNSM décédés en pleine mission bénévole de sauvetage le mois dernier : Alain GUIBERT, Dimitri MOULIC et Yann CHAGNOLEAU. (faisons silence pour eux).

 

          Oui, c’est au cœur de nos vies que le Seigneur nous visite, qu’il frappe à notre porte, à la porte de nos vies, de nos choix, de nos questions, de nos projets… à la porte de nos cabines. Pour parler de la planète où tout est lié, le pape François, parle de « la maison commune ».

 

          Alors à notre porte, le Christ nous voit

accaparés par les multiples occupations du service, du devoir, des responsabilités… Mais loin de nous en détourner, le Christ est plein de reconnaissance pour cela, lui qui s’est fait le serviteur de tous par amour jusqu’à tout donner pour nous sauver sur la Croix. 

          Mais, à la limite, nos préoccupations sont normales, sinon la maison devient un taudis et la famille une tribu sauvage, la commune, le département et la région une jungle… et le navire une épave à la dérive, l’équipage une bande paniquée ayant perdu tous les repères et prêts au sabordage.

 

          En revanche moins normal, moins urgent, moins vital pour beaucoup semble être le temps du calme avec le Seigneur, conscients de sa présence… telle Marie qui est assise au pied de Jésus et qui l’écoute. Jésus ose même dire à Marthe, l’active, que sa sœur, Marie, la contemplative, a choisi la meilleure part.

          Mes amis, savons-nous organiser nos journées, nos maisons, nos vies, pour que régulièrement, y règne aussi le calme beau et grand, qu’est le devoir de s’asseoir, moment alors propice à la prière qui est écoute du Seigneur et de sa volonté en ouvrant la porte de nos cœurs pour un cœur à cœur avec lui.

 

Savons-nous contempler le beau livre de la nature qui nous invite ensuite à ouvrir les belles pages de l’Evangile ?

Nous saurons alors vivre dans le mode de l’écoute plus gratuite, plus aimante de l’entourage, propice au retour sur soi avec du recul sur la journée passée, les personnes rencontrées, telle décision encore à murir - calme du corps, du cœur, de l’âme et de l’esprit.

 

La prière et la contemplation, le calme et la distance gonflent nos voiles et repartir affronter, plus forts qu’avant, le gros temps comme le temps clément.

 

          Alors Jésus n’oppose pas Marthe et Marie, comme il ne condamne pas nos vies souvent bien compliquées. 

Jésus nous invite à trouver un juste équilibre entre action et contemplation, entre combats et prière, entre vie extérieur et vie intérieure.

 

          Pour cela n’oublions jamais qu’il s’invite chez nous, dans nos maisons, dans nos bateaux, Dieu parmi nous, l’ami et le maître de toutes nos traversées.       

                                        Amen

 

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