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ND de la Bidassoa
Homélie du 24ème dimanche du temps ordinaire
Homélie du 24ème dimanche du temps ordinaire
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 752 mots

Homélie du 24ème dimanche du temps ordinaire

24ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE C

 

          Le geste le plus provocateur et le plus scandaleux de Jésus a été sans aucun doute sa manière d’accueillir avec une sympathie particulière les pécheurs et pécheresses. Par contre, ceux-ci étaient exclus par les chefs religieux et marqués socialement à cause de leurs comportements en dehors ou en marge de la Loi.

          Jésus, lui, mange amicalement avec eux.


          En agissant de la sorte, Jésus a créé une situation surprenante dans la société de son temps. Les pécheurs ne le fuient pas. Au contraire, ils se sentent attirés par sa personne et par son message.

          Luc nous dit que « les pécheurs et les publicains venaient à Jésus pour l’écouter ». Apparemment, ils trouvaient en lui un accueil et une compréhension qu’ils ne trouvaient nulle part ailleurs.


          Pendant ce temps, les pharisiens et les docteurs de la loi, des hommes jouissant du plus grand prestige moral et religieux devant le peuple, ne savaient que critiquer le comportement de Jésus : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! ».

          Comment un homme de Dieu peut-il manger à la même table avec ces personnes pécheresses et indésirables ?
          Jésus n’a jamais prêté attention à leurs critiques. Il savait que Dieu n’est pas le juge sévère et rigoureux dont ces maîtres parlaient avec tant d’assurance.

          Jésus connaît bien le cœur du Père : Dieu comprend les pécheurs ; il offre son pardon à tous ; il n’exclut personne ; il pardonne tout. Personne ne doit obscurcir ni défigurer son pardon insondable et gratuit.
          C’est pour cela que Jésus leur offre sa compréhension et son amitié. Ces prostituées, ces collecteurs d’impôts, ces pécheurs, doivent se sentir accueillis par Dieu. Ils n’ont rien à craindre de lui. Ils peuvent s’asseoir à la table de Jésus, ils peuvent boire du vin et chanter des cantiques avec lui. Son accueil les guérit de l’intérieur. Il les libère de la honte et de l’humiliation. Il leur rend la joie de vivre, il est leur Sauveur. Il les sauve en les aimant.


          Jésus les accueille tels qu’ils sont, sans rien leur demander au préalable. Il leur transmet progressivement sa paix et sa confiance en Dieu, sans être sûr, pour autant, qu’ils répondront par un changement de comportement.

          Il fait totale confiance à la miséricorde de Dieu, qui, comme il veut et quand il veut, va à leur recherche, comme un bon berger passionné de chacune de ses brebis, comme une femme riche soucieuse de chaque pièce d’argent qui lui appartient.

 
          Et nous ? Notre première mission, la première mission d’une Eglise fidèle à Jésus n’est pas de condamner les pécheurs mais de les comprendre et de les accueillir en toute amitié.

          Autant, avec Jésus, l’Eglise combat farouchement le péché sous toutes ses formes, autant elle aime tendrement le pêcheur.

 

          On me disait qu’à Rome, il y a quelques mois, chaque fois que le pape François insistait pour dire que Dieu pardonne toujours, qu’il pardonne tout, qu’il pardonne à tout le monde…, les gens applaudissaient avec enthousiasme.

          C’est sûrement ce que de nombreuses personnes, dont la foi est faible et vacillante, ont besoin d’entendre clairement de l’Église aujourd’hui.

 

          Et dans le même état d’esprit notre cher pape François en réunion de formation des jeunes évêques leur disait : « Notre monde cherche, même inconsciemment, la proximité divine. L’Église s’égare quand elle perd la tendresse vivifiante du Bon Pasteur.

Nous ne connaissons pas d’autre force que celle-ci, la force du Bon Pasteur, la force de donner sa vie, d’approcher de l’Amour par le moyen de l’amour.

Evêque, nous existons pour rendre palpable cette proximité. Mais on ne peut pas communiquer la proximité de Dieu sans en faire l’expérience, sans l’expérimenter tous les jours, sans se laisser contaminer par sa tendresse. Tous les jours, sans économiser son temps, il faut rester devant Jésus, lui apporter les personnes, les situations.

Jésus aime s’approcher de ses frères en passant par nous, en passant par nos mains ouvertes qui caressent et consolent ; par nos paroles, prononcées pour oindre le monde de l’Évangile ; par notre cœur, lorsqu’il se charge des angoisses et des joies de nos frères. Malgré notre pauvreté, il dépend de nous, évêques, que personne ne perçoive Dieu comme lointain. »

 

          En conclusion, chers amis, soyons les bénéficiaires puis les protagonistes d’un Dieu proche de tous et plein d’amour pour chaque personne !

 

                                                                     Amen

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