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La Paroisse
Homélie du 2ème dimanche du temps ordinaire
Homélie du 2ème dimanche du temps ordinaire

| Jean-Marc Lavigne 952 mots

Homélie du 2ème dimanche du temps ordinaire

DEUXIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE     A

 

            Nous venons de quitter le temps de Noël pour entrer dans le temps ordinaire, avec la couleur verte des ornements liturgiques.

 

            Lors de ces dernières fêtes, nous avons vu comment Jésus avait été reconnu comme le Sauveur, comme le Messie, comme la Lumière par les bergers de Bethléem puis par les mages venus de loin.

 

            Et aujourd’hui, c’est son cousin, Jean le Baptiste qui le reconnait et le donne à connaitre à ceux qui venaient sur les bords du fleuve Jourdain.

 

            En même temps, Jean le Baptiste dit à deux reprises : « Et moi, je ne le connaissais pas. »

 

            Car au-delà de leurs liens de parenté, Jean le Baptiste a sans doute pris du temps pour découvrir la réelle identité de Jésus, sa mission pour le monde.

 

            Et cette mission c’est : ENLEVER LE PECHE DU MONDE.

            Oh pas à coup de dissolvant ou de karcher ! Mais à la manière d’un agneau, à la manière de l’Agneau de la Pâque, qui fut égorgé par le peuple hébreu au moment de quitter l’esclavage pour le pays de la liberté. Et le sang de ces agneaux de la Pâque, un par famille, était badigeonné sur le linteau des portes pour préserver le peuple élu de la dernière plaie d’Egypte.

 

            Alors Jean dit : « VOICI L’AGNEAU DE DIEU qui enlève le péché du monde. » Pas l’Agneau de la Pâque ancienne, mais l’Agneau de Dieu lui-même dont le sang qui a coulé sur la croix, nous lave de tous péchés et nous remet dans l’Alliance avec Dieu le Père.

 

            Oh, nous n’aimons pas beaucoup qu’on nous parle du péché. On nous en a trop parlé autrefois, dans notre enfance, avec ses menaces d’enfer et de démon cornu.

 

            Mais pourtant le péché est bien présent dans le monde. Jésus l’Agneau de Dieu continue de donner son amour pour enlever ce péché…

            Alors nous devons retrouver le sens du péché et accepter d’être responsables de nos actes. Sans accuser les autres pour ce qui est mal : « c’est la faute du gouvernement, de la famille, du système, des conditions défavorables, etc. »

Le péché du monde c’est refuser le message de Dieu. C’est le refus de reconnaître nos faiblesses, nos limites et nos erreurs.

C’est l'attitude orgueilleuse qui nous maintient fermés sur nos certitudes, enferrés dans nos positions.

C’est le manque de dialogue dans nos familles, les divisions avec les nôtres de générations en générations, c’est aussi la violence et l’intimidation faites aux femmes.

Le péché du monde c’est que les pauvres et les petits sont écrasés, que tant d’hommes et de femmes souffrent de la faim, que tant de personnes sont chassées de leurs maisons et de leurs pays par la guerre, que les riches deviennent plus riches et que les pauvres deviennent plus pauvres, que tant de malades meurent par manque de soins alors que des sommes astronomiques sont dépensées à développer des engins de mort. 

Le péché du monde, c’est chaque fois qu’est violé le droit des personnes et des peuples.  Le péché du monde c’est aussi le silence et l’inaction coupables devant toutes ces injustices et ces crimes. 

 

Pour Jean le Baptiste, le péché du monde existe et nous avons toujours besoin de « l’agneau de Dieu » pour nous en libérer.

 

Les textes d’aujourd’hui, comme tout texte biblique, sont d'abord et avant tout une révélation de Dieu et de son projet pour nous. Les derniers mots de la première lecture rappellent ce projet de Dieu : « pour que mon salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre. »

 

Une fois de plus, la Bible nous dit que le projet de Dieu est un projet de paix, de salut, de bonheur et qu'il concerne l'humanité tout entière.

 

Jean Baptiste désigne Jésus comme « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde », parce que par lui ce projet de salut et de paix devient possible.

 

Et quand, juste avant la communion, le prêtre montre l’hostie consacrée et dit : « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau » : cela veut dire que Dieu a épousé l’Eglise parce qu’il l’aime tendrement (d’où le mot « noces » ; nous sommes heureux (heureux les invités) de cette alliance entre Dieu et nous qui se réalise ici, à chaque messe, et qui sera éternelle car Jésus, l’Agneau de Dieu, est vainqueur de la mort.

 

Je lisais dernièrement cette histoire touchante :

 

Un jour, un homme qui aimait se moquer des chrétiens, demanda à un compagnon de travail :

 

André, peut tu m’expliquer comment Jésus a fait pour changer l’eau en vin ?

André répondit :

Je ne peux pas t’expliquer comment il a fait pour changer l’eau en vin, mais je sais qu’il y a une dizaine d’années, j’étais un alcoolique détestable, violent avec ma femme et mes enfants, je dépensais plus de la moitié de mon salaire en boisson et ma famille n’avait pas assez pour vivre.

Un ami m’a aidé et il m’a parlé de Jésus. Petit à petit, je suis devenu un travailleur honnête et pacifique et un bon père de famille aimant et chaleureux.

Je ne peux pas t’expliquer comment Jésus a changé l’eau en vin, mais je peux te raconter comment il a changé l’alcoolique que j’étais en bon père de famille. Pour moi, Jésus a vraiment été « l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde », l’agneau de Dieu qui a enlevé mon péché à moi !

 

Soyons bénéficiaires puis facilitateurs du projet de Dieu à l’œuvre, de son salut qui transfigure tous ceux qui se laissent toucher par le Christ.

 

                                                                       Amen.

 

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