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Paroles du curé
Homélie du 3ème dimanche de Pâques
Homélie du 3ème dimanche de Pâques
© ND de la Bidassoa

| LAVIGNE 743 mots

Homélie du 3ème dimanche de Pâques

TROISIEME DIMANCHE DE PAQUES   C

 

« Je m’en vais à la pêche. » prévient Simon-Pierre s’adressant à ses amis…

 

          Il a beau avoir vu le Christ ressuscité se manifester à eux, nous avons l’impression que tout redevient comme avant. Il a repris son métier de pêcheur comme s’il était revenu au point de départ avant d’avoir été appelé par Jésus, trois ans auparavant.

 

Avec lui, Thomas, qui avait douté, Nathanaël, pourtant émerveillé par Jésus dès le premier appel, Jacques et Jean, malgré qu’ils soient les « fils du tonnerre », et deux autres disciples (qui ne sont pas nommés).

 

Tous les six répondent à Simon-Pierre : « Nous aussi, nous allons avec toi. » Simon semble être davantage un patron de pèche que le roc sur lequel Jésus avait choisi de bâtir de l’Eglise.

 

Alors c’est l’expérience des filets vides, vides d’espérance, car ils ont voulu à nouveau faire par eux-mêmes.

 

Mais ils vont être appelés à nouveau à faire confiance, à se fier à cet inconnu au petit matin, qui semble se moquer d’eux : « Auriez-vous quelque chose à manger ? »

Cela se passe au lever du jour ! C’est Jésus mais ils ne l’ont pas reconnu. Ce passant connait-il leur métier ?

 

Chrétiens d’aujourd’hui, nous n’attendons pas le grand soir, nous sommes les veilleurs de l’aube qui lève. « Soyez les sentinelles du matin, » aimait dire aux jeunes le pape Saint Jean-Paul II.

Le matin. Oui, c’est le matin qu’est l’heure de la résurrection, qu’est le moment du Christ ressuscité, comme s’il se levait en même temps que le jour pour illuminer nos vies par sa présence. On l’oublie trop souvent dans la barque de nos vies quand ça va mal, quand nous nous sentons inutile, dans l’échec, stériles dans nos actions.

 

Comme ce matin-là pour Pierre et ses compagnons. Ils répondent à l’homme sur le rivage : « Non ». Un non sec, sans autre commentaire, mais qui en dit long sur leur découragement : en fait, nous n’avons rien à partager : ni poisson car nous sommes rentrés bredouille de la pêche ; ni de paroles pour entrer en relation car celui qui avait les paroles de la vie éternelle n’est plus, il a été pendu au bois de la croix.

 

Il leur faudra du temps pour entrer dans l’intelligence et la certitude de la résurrection… il leur faut du temps pour retrouver la confiance, pour lancer à nouveau les filets.

 

Et voici que se produit à nouveau ce qu’ils avaient déjà vécu sur la mer de Galilée. Oui, sur sa parole, ils vont de nouveau jeter les filets… et ceux-ci se remplissent de poisson : « C’est le Seigneur ! » s’écrit Jean.

Alors Simon-Pierre, qui avait lâché Jésus au moment de son arrestation et de sa mort, met un vêtement sur lui. Son péché, sa lâcheté, l’avait mis à nu.

Simon-Pierre se jette à l’eau, comme pour se laver de son péché. Il retrouve espérance. Il se jette à l’eau, car Jésus est là. Il est là sur le rivage celui en qui il a mis toute sa confiance, pour qui il a tout misé !

 

Quand Jésus demande aux apôtres d’apporter des poissons qu’ils viennent de prendre, Simon-Pierre remonte dans la barque et tire à terre le filet plein de gros poissons. Pas le menu fretin ! Cent cinquante-trois gros poissons, autant que de peuples connus à l’époque.

La barque de Pierre, c’est-à-dire l’Eglise, sera appelée à annoncer la résurrection à l’humanité entière, aux hommes et femmes de partout et à toutes les époques.

 

Aucun des sept disciples présents n’ose demander à l’inconnu : « Qui es-tu ? » Ils l’ont reconnu, au signe des filets emplis. Et ensuite au signe du pain partagé…

 

Chrétiens d’aujourd’hui, aimons notre barque, l’Eglise, aujourd’hui guidée par le pape François sous l’inspiration du Saint-Esprit. Parfois elle prend l’eau, parfois elle est fouettée par des vents contraires. Parfois elle est imprudente et sans boussole jusqu’à faire peur. Mais elle est toujours belle et fiable parce que le Christ lui parle, la questionne, la rabroue et l’éduque aussi, la conforte enfin.

 

Et puis aimons aussi le repas eucharistique car à travers le prêtre, c’est toujours le Christ qui prend le pain et nous le donne, Pain vivant pour notre vie.

 

          En ce troisième dimanche de Pâques, demeurons fermement attachés au Christ ressuscité qui fait des miracles dans notre vie.

                                                                     Amen

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