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La Paroisse
Homélie du 7e dimanche de Pâques
Homélie du 7e dimanche de Pâques

| Maxime EDOH 793 mots

Homélie du 7e dimanche de Pâques

Homélie du 7e dimanche de Pâques

Bien aimés du Seigneur

                Les voilà devant vous :  Léopold, Diégo, Enéka, Lucas, Jan-Patrick et Maddalen ! Ils ont bravé l'épreuve de l'assiduité et ont été jugés dignes de recevoir leur première communion ; que la miséricorde de Dieu inonde leurs cœurs et féconde chacune de leurs vies.

                Bien aimés du Seigneur, je voudrais commencer ma méditation de ce jour par l'échange que j'ai eue avec une dame la semaine dernière. C'était une dame malade dont la grossesse était à terme. Elle avait de sérieux ennuis de santé et m'avait demandé de la soutenir par mes prières. Admise précipitamment en bloc opératoire pour une intervention chirurgicale, elle accoucha de trois jolis bébés. Les jours suivants, elle me rappela et me dit : "Mon père, rendez grâce avec moi pour mes triplets qui sont bien portants !"

                Eh bien ! Chers amis, moi aussi, au nom de l'Eglise, j'ai été enceinte de six bébés durant toute une année scolaire. Je viens à peine de les accoucher sans césarienne ; et les voilà devant vous, tous mignons, tous beaux ! Tout à l'heure ils vont se régaler du Corps et du Sang du Christ ; que cette nourriture céleste affermisse leurs pas et les transforme en artisans de paix au cœur de notre monde d'aujourd'hui.

                Pour revenir à la Parole de Dieu, la liturgie nous propose, dans la première lecture de ce jour, la prière fervente des apôtres. La prière, c'est l'ouverture du cœur de l'homme à de Dieu. Ce qui permet à l'homme de se connecter à Dieu, c'est la prière. Durant la prière, l'Esprit de Dieu vient habiter nos cœurs et nous suggère la bonne conduite. En ce temps de grâce où nous sommes dans l'attente de l'Esprit saint, que le Seigneur Lui-même inonde nos cœurs de sa paix, de sa joie, de son amour et nous maintienne dans l'unité; qu'Il féconde nos vies et déclenche en nous une nouvelle Pentecôte.

                Dans l'évangile de ce jour, Jésus, dans sa prière sacerdotale, nous dit :"Père, l'heure est venue, glorifie le Fils afin que le Fils te glorifie". Cette prière, Jésus la fait quelques heures avant sa passion.

L'heure de la gloire est venue ; de quelle gloire s'agit-il ?

                En Hébreu le terme "Kabod", que l'on traduit par "gloire", se réfère au poids. Est glorieux celui qui a du poids aux yeux de la société ou qui jouit d'une certaine considération à cause de son importance économique, professionnelle, politique, intellectuelle, morale, etc... L'honneur, dirait-on, se mesure au poids des bourses, des réseaux d'influence ou des amitiés rentables, dont les uns et les autres peuvent se prévaloir.

                Jésus sent que sa fin est proche. Il doit passer par une mort diffamante sur le bois de la croix. Condamné comme un renégat, soumis au supplice humiliant de la croix, tourné en dérision par les chefs religieux et par la foule, il n'avait vraiment rien de triomphateur. Pourtant, c'est précisément à cette heure de la révélation que Jésus demande au Père de lui rendre gloire, non pas en terrassant ses adversaires mais en le soutenant dans le don sans réserve de sa vie.

                Ce faisant, Jésus nous apprend que les deux unités de mesure de notre valeur devant Dieu sont l'obéissance et l'amour. Ainsi donc, ce qui nous grandit aux yeux de Dieu ce ne sont pas les escabeaux où nous nous hissons ni les louanges de nos adulateurs ; ce ne sont pas les monuments érigés à notre mémoire ; c'est plutôt notre capacité d'obéissance à Dieu et notre persévérance dans l'amour.

                On comprend alors pourquoi saint Pierre pouvait écrire (2è lecture de ce jour) : " Si l'on vous insulte à cause du Christ, heureux êtes-vous, puisque l'Esprit de gloire, l'Esprit de Dieu repose sur vous. Si l'on fait souffrir l'un de vous... comme chrétien, qu'il n'ait pas honte, et qu'il rende gloire à cause de ce nom de chrétien. En d'autres termes, si l'on vous humilie à cause du nom de Dieu, considérez cela plutôt comme un motif de gloire.

                Dans la même optique, saint Augustin, parlant de la valeur de notre vie devant Dieu, déclarait : "Ton poids est ton amour", ce qui revient à dire que nous valons ce que vaut notre amour, notre gloire étant proportionnelle à notre capacité d'aimer. Or ce qui nous pousse à aimer véritablement, c'est l'Esprit du Seigneur.

                Chers amis, Léopold, Diégo, Eneka, Lucas, Jan-Patrick et Maddalen, vous allez tout à l'heure recevoir la communion pour la première fois ; puisse l'Esprit du Seigneur féconder chacune de vos vies afin que vous deveniez des hommes nouveaux, obéissants et pleins d'amour au cœur de notre monde d'aujourd'hui.

                Amen Alléluia !

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