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La Paroisse
Homélie du deuxième dimanche du temps ordinaire
Homélie du deuxième dimanche du temps ordinaire

| ND de la Bidassoa 924 mots

Homélie du deuxième dimanche du temps ordinaire

DEUXIEME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE  B

 

          Dimanche dernier, fête du Baptême du Seigneur Jésus, thème de notre magnifique vitrail que nous avons la joie de retrouver aujourd’hui, je commentais la phrase de l’évangile, ici transcrite en latin et que vous voyez entre la colombe et Jésus :

 

          Elle exprime la joie du Père dont la voix avait retenti : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, j’ai mis toute ma joie ». Ce qui peut vouloir dire : « Jésus, je t’envoie en mission comme mon Fils pour montrer à tous combien je suis un Dieu Père, plein d’amour. Je suis déjà heureux d’accueillir contre mon cœur ce qui te suivront. »

 

          Ceux qui suivrons le Christ…

          Eh bien, en voilà deux, dans l’évangile que nous venons d’entendre. Jésus leur dit : « Venez et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là.

 

          Et après ces premiers hommes, des millions d’autres jusqu’à aujourd’hui, depuis plus de 2000 ans, ont mis leurs pas derrière ceux de Jésus… les premiers de façon effectives puisqu’ils avaient Jésus en chair et en os devant eux… tous les autres beaucoup plus nombreux qui se sont mis en marche parce que leur foi leur suffisait pour croire en la présence du Christ dans leur vie.

 

          Et ce n’était pas de la littérature ou des idées en l’air puisque beaucoup d’entre eux ont péri sous la torture ne voulant pas renier le Christ… tel Saint Vincent, Bixintxo, pendant la messe, que nous fêterons ici à l’église dimanche prochain avec grande joie et admiration, notre saint patron. Même si les fêtes patronales habituelles organisées par la régie des fêtes ont dû être annulées pour cause de pandémie.

 

          Suivre Jésus… voilà ce à quoi chacune et chacun de nous est appelé.

 

          Croire en lui, le suivre, ce n’est pas avoir une opinion sur lui. Comme diraient certains : « On m’a souvent parlé de Jésus » ou « peut-être ai-je lu quelque chose sur sa vie » ou encore « je suis attiré par sa personnalité » mais encore « j’ai une idée de son message. »

 

          Tout cela est bien ; mais ce n’est pas suffisant. Jésus n’est pas une leçon à apprendre. A moins que je veuille le laisser dans le domaine de la culture générale, ou des archives bien rangées.

 

          En revanche, si je veux vivre une nouvelle expérience de ce que signifie croire au Christ, je dois mobiliser tout mon monde intérieur.

 

Il est très important de ne pas considérer le Christ comme quelqu’un d’absent et de distant… et même de ne pas s’arrêter à « l’Enfant de Bethléem », au « Maître de Galilée » ou au « Crucifié du Calvaire ».

 

Nous ne devons pas non plus le réduire à une idée ou à un concept.

Le Christ est une « présence vivante », quelqu’un qui est dans notre vie et avec qui nous pouvons communiquer dans notre aventure quotidienne.

 

Avant de vouloir imiter Jésus, il est préférable d’entrer dans une compréhension plus intime de sa personne. Se laisser séduire par son mystère. Saisir l’Esprit qui lui permit de vivre d’une façon si humaine. Découvrir la force de son amour pour l’être humain, sa passion pour la vie, sa tendresse pour les faibles, sa confiance totale dans le salut de Dieu.

 

Un pas décisif pour rechercher personnellement la vérité de Jésus peut être la lecture des évangiles. Il n’est pas nécessaire d’en savoir beaucoup pour comprendre son message. Il n’est pas nécessaire de maîtriser les techniques d’interprétation les plus modernes.

 

Ce qui est décisif, c’est d’aller au fond de cette vie à partir de ma propre expérience. Garder ses paroles dans mon cœur. Nourrir le goût de la vie avec son feu.

 

Lire l’évangile n’est pas automatiquement trouver des « recettes » pour sa vie. C’est tout autre chose. C’est faire l’expérience que, en vivant comme lui, on peut vivre différemment et jouir d’une liberté et d’une joie intérieure.

 

Les premiers chrétiens vivaient avec cette idée : être chrétien, c’est « revêtir le Christ », reproduire en nous sa vie. C’est l’essentiel. C’est pourquoi, lorsque deux disciples demandent à Jésus : « Maître, où demeures-tu ? », autrement dit : « pour toi, c’est quoi vivre ? » il leur répond : « Venez et vous verrez ».

 

Nous aussi lors de notre baptême le vêtement blanc que nous portions avait cette signification donnée par le prêtre : « Tu es une création nouvelle dans le Christ, tu as revêtu le Christ. »

 

          Et la deuxième lecture de ce dimanche en donnait la conséquence : « Votre corps est un sanctuaire de l’Esprit-Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes… »

 

          Voyez, il s’agit bien de croire en la présence du Seigneur en nous. Alors on peut dire : oui je crois, oui je suis chrétien, oui je veux suivre le Christ Jésus.

 

          Alors, bien sûr, pour nous y aider, il a ces supports matériels, artistiques, de vrais messages, ils étaient autrefois la Bible des pauvres qui ne savaient lire et qui regardaient et comprenaient ; je veux parler des vitraux, des statues, des peintures, des retables, et aussi de tous les signes de la liturgie…

          … mais ils ne sont pas un en-soi ni une fin.

Non, ils veulent ouvrir à une rencontre avec le Christ, avec sa présence, ici et dans tous nos lieux de vie.

 

 

                                                                     Amen

 

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