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La Paroisse
Homélie du dimanche 2 février - Présentation  du Seigneur au temple
Homélie du dimanche 2 février - Présentation  du Seigneur au temple

| Jean-Marc Lavigne 732 mots

Homélie du dimanche 2 février - Présentation du Seigneur au temple

... " Ainsi s'effondrent plusieurs de nos plus beaux projets, comme pour Marie et Joseph. Leur seule force était la confiance en la bonté et en la fidélité de Dieu. "...

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Quel intérêt trouver, aujourd'hui, à ce récit de la présentation de Jésus au temple ? L'expérience de Marie et de Joseph a sans doute été unique. Comme nous, ils ne comprenaient pas tout. L'Évangile le répète à plusieurs reprises.  

 

           Ils ont traversé des événements imprévisibles comme la naissance de leur enfant dans la pauvreté, la fuite en Égypte, le séjour en exil. Marie et Joseph nous ressemblent, car la vie ne nous ménage pas toujours. 

 

           Nous n'avons pas tous à fuir en Égypte, mais le manque de santé, d'appui, de force, de moyens nous fait souvent traverser des moments difficiles. Notre cœur est parfois transpercé.  

           Par exemple, un enfant prend des chemins que nous n’imaginions pas ou que nous redoutions. Il fréquente des copains et des lieux qui nous font craindre. 

           Chacun d’entre nous pourrait évoquer de multiples difficultés familiales : les histoires d’héritage, les brouilles entre les frères et les sœurs, les problèmes d’alcool, les maladies, la mort d’un enfant à sa naissance, l’accident qui blesse ou porte la mort, les difficultés pour joindre les deux bouts et les fins de mois difficiles. 

           Tout ce qui ne tourne pas comme nous avions rêvé. Nous sommes parfois secoués par les événements. Les décisions que nous avons à prendre sont parfois déchirantes et laissent souvent de profondes blessures. 

 

           Ainsi s'effondrent plusieurs de nos plus beaux projets, comme pour Marie et Joseph. Leur seule force était la confiance en la bonté et en la fidélité de Dieu. C'est Dieu qui les avait appelés à le suivre en faisant alliance avec eux. Cela a changé le sens de la vie, même si elle a gardé un goût amer parfois.

 

           Les difficultés de la vie ne vont pas disparaître sous prétexte que nous sommes chrétiens ou que nous prions pour que tout s’arrange. Rien n’est changé par la foi. Et pourtant tout est changé, car notre vie a du sens, même au cœur de son apparente stérilité, même au moment où, comme pour Marie, « notre âme est transpercée d’un glaive ».

 

           La tradition orientale appelle la fête d'aujourd'hui la « fête de la rencontre », car, dans le temple de Jérusalem, a lieu la rencontre entre la bienveillance de Dieu et l'attente du peuple élu. Ce récit a un caractère merveilleux, mais il est d’abord et avant tout une confession de foi chrétienne, formulée dans les années qui ont suivi la résurrection et la Pentecôte. 

 

           L’Église primitive reconnaissait ainsi en Jésus le salut et la lumière qui éclaire. Cela ne se fera pas sans heurts. Le vieillard Syméon déclare que Jésus est «un signe de contradiction ». C’est-à-dire qu’il oblige à faire des choix, à prendre position. C’est parfois difficile et douloureux, cela transperce le cœur, mais nous ne sommes pas seuls dans cette aventure. Dieu nous accompagne. Il soulage le poids de l’existence et des épreuves, il adoucit un peu la souffrance et la rudesse de la vie. Il console. Consoler, c’est être là. La lumière qu’est le Christ permet de se laisser consoler de blessures enfouies par Celui qui est la Consolation d’Israël et des nations du monde entier. Guéris, nous pouvons devenir guérissants à notre tour en témoignant de l’instant inoubliable de la rencontre miséricordieuse qui a tout changé.

           Jésus, le Fils de Dieu, le Sauveur des hommes a été un enfant comme nous avons été, un adolescent avec les mêmes problèmes que nous, un homme comme nous. 

Il a vécu les mêmes réalités que nous, les mêmes joies, les mêmes désirs, les mêmes craintes, les mêmes souffrances, les mêmes angoisses. Il a vécu une vie bien humaine, sauf le péché dira St Paul dans une de ses lettres. Ainsi nous pouvons et nous devons nous aussi vivre en fils et fille de Dieu au cœur de notre monde.

 

Le 2 février est aussi la journée mondiale de la vie consacrée, la journée de prière pour les religieux et religieuses, les moines et les moniales, qui sont pour nous des reflets de la lumière réconfortante du Seigneur ; et de la joie dans la sérénité. Qu’ils et elles nous aident à ne pas quitter la lumière.

 

           Aujourd’hui l’occasion nous est donnée de nous laisser renouveler dans notre ardeur spirituelle dans notre marche à la suite de Jésus. Comme Joseph et Marie, il y a de quoi être étonnés et émerveillés de ce que nous vivons avec lui.

 

                                                                                   Amen

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