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Impressions de voyage
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| Jacques Eguimendya 780 mots

Impressions de voyage

Voyage aux USA - les "vieux forts" ailleurs

Impressions de voyage

 

Le Fort de Hendaye a vécu de 1686 à 1793. Il n’était pas seul dans le monde. Pendant que les Compagnies d’invalides s’y succédaient, la vie s’égrenait dans toutes les autres contrées. Une évidence qui lors d’un voyage, amène à s’intéresser à ces vies concomitantes.

En voyage aux Etats Unis, une telle interrogation n’est pas saugrenue. La France y a tissé des liens grâce aux explorateurs en Nouvelle France et leur ambition de relier le Québec au Golfe du Mexique. L’immigration basque vers la Californie et le Nevada n’a pas été en reste. Vauban, à travers ses disciples et sous son contrôle, a mené à bien son rêve de construire des villes nouvelles en ce nouveau monde, avec le résultat que l’on connait à Louisbourg et la Nouvelle Orleans. L’influence du marquis de Lafayette lors de la guerre d’indépendance a été telle, qu’elle a laissé des marques indélébiles dans les Etats de la côte Est. En même temps, une douzaine d’Hendayais ont guerroyé sur la mer et les côtes américaines, de Norfolk jusqu’à Boston. Impossible de ne pas penser à eux face aux eaux de la Chesapeake.

L’impressionnant Chesapeake Baybridge traversé, se profile dans un entrelacs d’autoroutes, Annapolis. Dans la capitale du Maryland, c’est d’abord, la dévotion envers le Marquis de Lafayette dans la « State House » même, de l’Etat, qui marque les esprits et pourtant l’édifice a abrité deux évènements primordiaux pour les USA, la ratification du Traité de Paris scellant l’indépendance et la démission de Washington de son poste de Général des Armées. Annapolis la rose, c’est aussi un clin d’œil à Hendaye. En effet, l’interrogation sur les souterrains est la même. Existent-ils ? Polémique il y a. A la suite du propriétaire visionnaire Paul Pearson, de nombreuses personnes affirment l’existence d’un souterrain reliant la « State House » et l’actuel restaurant « Treaty of Paris » Des historiens contestent le trajet et suggèrent un itinéraire reliant une taverne à une banque. 

Washington visitée, la Pennsylvanie avec ses villes de Gettysburg, York et Pittsburgh a été pleine d’enseignement. La première, lieu d’affrontement majeur entre les troupes sudistes et nordistes qui déploie son champ de bataille aux centaines de tombes et aux nombreux canons, nous a donné des exemples de produits dérivés utilisables pour la valorisation du fort de Hendaye. 

York, ville entièrement brûlée, comme Hendaye, lors de la guerre de sécession attire par son traitement de l’histoire. Le quartier « colonial » a été reconstruit avec notamment une auberge où quelques articles de la constitution américaine ont été rédigés. Quant à Lafayette, il est présent dans une table d’information du fait de son mot d’esprit en découvrant la ville « J’étais à Yorktown et maintenant je suis dans la town York ». 

Pittsburgh ancienne capitale de l’acier et des compagnies ferroviaires est intéressante par le pari qu’elle a fait sur l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation dans tous les domaines, après la déconfiture de ses grandes spécialités. Côté universitaire, la « Cathédrale du Savoir » est l’étendard des Universités qui ont été créées par les familles actionnaires des grandes entreprises industrielles et bancaires (Carnegie, Mellon…). Côté innovation, est à retenir une avancée majeure dans la reconversion des territoires, l’invention des hôtels d’entreprise avec des services communs utilisant les anciens locaux restructurés des entreprises fermées. La ville n’a pas oublié son passé, notamment son fort Duquesne qui malgré sa destruction par l’anglais Pitt est toujours présent à travers la matérialisation de son périmètre et de son donjon, au sol, avec des plaques métalliques. Les français le lui rendent bien puisque 10 000 familles françaises y vivent et que l’on y trouve 10 boulangeries.

Dayton et Indianapolis passés, au gré des passions de chacun, le plus grand et intéressant musée d’aviation et le circuit automobile, c’est Fort Wayne en Indiana. Une ville faite pour la voiture, cachant son fort français Miamis, où Cavelier de la Salle s’est illustré dans sa course vers le golfe du Mexique. La ville surtout marquée par la volonté des anglais puis des promoteurs du chemin de fer de relier le nord du pays à ce même golfe. Néanmoins, malgré tous ces à priori anglophones, à notre grande surprise et celle de la serveuse qui voyait pour la première fois des français en chair et en os, nous y avons dégusté des churros qui n’avaient rien à envier à ceux de San Sebastian.

Restait plus qu’à terminer le voyage par Chicago, la concurrente de New York, qui n’hésite pas sur son avenue principale « Michigan Avenue » à marquer les contours d’un fort…cette fois-ci anglais.     

 

Les photos : Chesapeak Baybridge - State House - Marquis de Lafayette - Quartier colonial reconstitué - La « cathédrale du savoir » - Marquage au sol de Fort Duquesne

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State House.jpg ©
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Quartier colonnial reconstitué.jpg
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Marquage au sol du Fort Duquesne (2).jpg
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