Le sapin, avec son feuillage persistant au cœur de l’hiver, représente depuis la nuit des temps la puissance de la nature, la confiance dans la vie.
Ce roi des forêts, vénéré au temps des réjouissances païennes, est toujours le roi des fêtes de la Nativité. Accessoire " magique " indispensable de Noël, il est une image de l'axe du monde reliant le ciel et la terre.
Il est la " colonne vertébrale " du monde et peut, à ce titre, être rapproché de l'échelle de Jacob (Gn 28, 12-13)
( les anges qui montent et descendent le long de l'échelle ), en symbolisant la restauration du lien entre le ciel et la terre, entre l'humanité et le divin.
Ce rapprochement entre l'échelle de Jacob et le sapin est d'autant plus pertinent qu'en tant que conifère, ses branches sont organisées le long de son tronc axial " en râteau ", formant comme une échelle ou un escalier en colimaçon.
Il est donc un symbole de la rencontre du ciel et de la terre lors de la nativité de Jésus. Car, en effet, il représenterait le trajet qu'a emprunté Jésus depuis le ciel, escorté de ses anges, pour venir s'incarner sur terre.
Le ciel est quant à lui représenté par l'étoile qui couronne le sapin, image du principe céleste qui couronne l'univers. Formant avec Jésus les deux extrémités du sapin, elle s'inscrit en symétrie avec lui, créant un jeu de miroir.
Plus qu’une espèce d’arbre, ce symbole pour les chrétiens rappelle à l’esprit « l’arbre de la vie » (Gn 2,9), figure du Christ, don suprême de Dieu à l’humanité.
Bref, le sapin de Noël illustre par excellence le sens du mot " religion "," religare " en tant que « fait de se relier » au ciel ( voir le sapin suspendu, actuellement dans l’église St Vincent à Hendaye ).