« Va et, toi aussi, fais de même »

Dans l’évangile de ce jour, Jésus nous rapporte le drame survenu à un homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho. Tombé sur des bandits cet homme fut dépouillé,  roué de coups et laissé à moitié mort.

Un prêtre, puis un lévite le virent et brillèrent par leur indifférence. Seul un Samaritain qui était en voyage, s’approcha et fit preuve d’une compassion débordante : il pansa ses blessures, l’emmena dans une auberge et prit généreusement soin de lui. 

La magnanimité du Samaritain à l’égard de l’homme tombé aux mains des bandits fut saluée par Jésus qui invite le docteur de la Loi en quête de salut à faire de même.

‘‘ Va, et toi aussi, fais de même ’’ : cette exhortation que Jésus adresse au scribe dans l’évangile, nous concerne tous. Elle nous encourage à examiner de fond en comble nos critères d’appréciations des catégories de personnes qui se présentent à nous ; et à surmonter les aprioris ou convenances ethniques, sociales et raciales. Ce qui rend la vie agréable, c’est l’attention et le soutien mutuel pour traverser les moments d’épreuve afin de retrouver l’espérance et la joie de vivre.

Perçue comme telle, la parabole du bon samaritain, loin d’être une histoire à admirer, devient un commandement à vivre, une démarche d’amour à pratiquer à l’égard de toute personne. Hélas, dans notre monde marqué par la polarisation, l’indifférence et l’égoïsme, cet enseignement de Jésus peine parfois à s’enraciner dans nos relations interpersonnelles.

Eh bien ! Ouvrons les yeux et regardons tout autour de nous : des situations de précarité existent dans nos cités et rappellent aujourd’hui encore ce drame de Jéricho.  Prêtons attentions à la personne âgée qui vit dans l’isolement ; tendons la main à l’SDF qui demande du pain ; consacrons du temps au jeune homme qui vient d’être licencié et qui a juste besoin de nos conseils pour reprendre courage et aller de l’avant. 

 P Maxime EDOH